C'est tard dans la nuit de dimanche dernier que l'affaire pour laquelle comparaissaient deux ex-DEC de la commune de Jijel, un ex-P/APC et un entrepreneur a connu son épilogue au niveau de la cour de Jijel à l'occasion de la session criminelle supplémentaire qui a débuté samedi 26 avril 2008. L'arrêt de la cour à l'encontre de l'ex-DEC et ex-député RND, D. Rachid, a été la condamnation à une peine de deux ans de prison ferme, assortie du versement de la somme de 200 000 DA à la partie plaignante qu'est la commune de Jijel. La même peine a été prononcée contre l'entrepreneur qui a exécuté les travaux de démolition d'un ancien bâtiment datant de l'époque coloniale sis à la cité des Martyrs Assous. Les deux condamnés répondaient à l'accusation de passation de contrat en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur en vue de procurer à autrui un avantage injustifié pour le premier et le bénéfice de l'avantage pour le second. Face à l'énorme déception des deux condamnés, la joie a par contre envahi les deux autres accusés ainsi que la nombreuse assistance. L'arrêt de la cour acquitte K. N., l'ex-P/APC RND de Jijel et président du club de football local, la JSD, avec libération immédiate, ainsi que le premier DEC de Jijel, M. Chabane, qui purgeait déjà une peine de trois ans de prison ferme après sa condamnation dans le cadre de l'affaire de l'ex-wali d'Oran, Bachir Frik, du temps où il gérait l'OPGI de la métropole de l'ouest du pays. Ce dernier, qui a bouclé la durée de sa peine le 19 avril dernier, a retrouvé la liberté à l'issue du procès. L'ex-DEC condamné, qui fut dans un premier temps DEC de la commune de l'Emir Abdelkader avant de rejoindre celle de Jijel, n'a pas manqué de relever les responsabilités prises dans les moments difficiles qu'a traversés le pays durant la dernière décennie. Il avait découvert une fois en arrivant devant le siège de l'APC de l'Emir Abdelkader, un cercueil et un linceul déposés par un groupe terroriste. Le même siège avait subi deux attaques terroristes dont l'une avait soufflé toute la toiture de la bâtisse. Cette affaire avait été reportée lors de la première session criminelle, report à l'issue duquel l'ex-DEC et ex-député, l'ex-P/Apc, le premier DEC de Jijel et l'entrepreneur avaient été écroués. Les actes de gestion de ce dossier remontent à 1991 et concernent plusieurs années au cours desquelles plusieurs responsables sont passés à la tête de la commune. L'affaire avait été enrôlée après un passage par la cour des comptes en 2000.