Sonatrach enregistre des scores « moyens » en matière de transparence. C'est ce qui apparaît dans le rapport 2008 de Transparency International sur les performances des compagnies pétrolières et gazières. L'ONG reproche à Sonatrach de ne pas fournir des informations précises sur ses revenus ainsi que la lutte contre la corruption. Globalement, l'organisation non gouvernementale, spécialisée dans la lutte contre la corruption dans le monde, Transparency International, estime que Sonatrach pourrait mieux faire. La compagnie nationale figure dans la case « moyenne » aux cotés de Gazprom, National Iranian Company et Qatar Petrolium. « De nouveaux progrès supposent publier plus d'informations sur les politiques et les systèmes de gestion, et d'améliorer la communication dans tous les domaines relatifs à la transparence des paiements (cela concerne particulièrement les sociétés non cotées) », peut-on lire sur le rapport en question. La compagnie algérienne figure dans le groupe des plus mauvais élèves en matière de « paiements », de « plan de lutte contre la corruption » ainsi que dans « les politiques d'achat ». Elle occupe une place « moyenne » en matière de divulgation d'informations sur ses activités. Les compagnies pétrolières étrangères exerçant en Algérie les plus transparentes sont, d'après l'ONG internationale, la norvégienne StatoilHydro et la canadienne Talisman Energy. L'entreprise installée en Algérie qui enregistre les plus mauvaises performances en matière de transparence est China National Petroleum Corporation (CNPC). Les compagnies Total et BP sont, quant à elles, en dessous de la moyenne. Transparency International justifie cela par le fait qu'en Algérie, l'opacité est telle qu'il est difficile pour les compagnies étrangères de respecter les normes de transparence. « Il existe quelques cas particuliers où les restrictions imposées par le pays d'accueil sont difficiles à surmonter. C'est le cas notamment en Algérie, en Angola, en Guinée et au Kazakhstan », est-il noté dans le document. L'ONG évalue dans son rapport « Transparence des revenus : performances des compagnies pétrolières et gazières » les politiques, les systèmes de management et les performances de 42 compagnies pétrolières et gazières. Il apparaît dans cette étude que la plupart des grandes compagnies pétrolières ne parviennent pas à fournir des informations précises sur leurs revenus et la lutte contre la corruption dans les pays où elles exploitent les hydrocarbures. De grandes compagnies comme ExxonMobil, ChevronTexaco et BP ont affiché des performances médiocres.