L'Aigle noir, tenant de la dernière édition, a décroché le ticket lui donnant le droit de disputer la finale de la Champions League arabe pour la deuxième année consécutive, et ce, en venant à bout de la rugueuse et athlétique formation d'El Djeïch, n'ayant pas pu préserver le maigre avantage du match aller. Ainsi, il a fallu atteindre la 64e minute pour voir Ziaya enflammer le chaudron où se sont entassés plus 40 000 personnes, pas du tout assommés par le lamentable ratage de Maïza n'ayant pu transformer le penalty accordé à Ziaya, fauché à l'intérieur de la surface de réparation. Intervenant à un moment crucial de la partie, ce coup du sort qui aurait pu être le tournant du match, a fait mal aux camarades de Raho, hors coup lors du premier half. L'enjeu a en outre tétanisé la bande de Simondi qui boucle la 1re mi-temps sur une mauvaise note. La pause-citron a été mise à profit par le staff technique pour rectifier le tir et remonter un moral abîmé. Raho and Co, qui reprennent la partie avec de meilleures dispositions psychologiques, acculent leurs vis-à-vis qui n'ont pas voulu se découvrir rien que pour préserver leur maigre avantage de l'aller. Forts de l'inconditionnel soutien du public ayant de fort belle manière joué son rôle de douzième homme, les Sétifiens qui sont tombés dans le jeu des Egyptiens, très forts dans les balles aériennes, posent par intermittence le ballon. Cette manière de faire déstabilise le plus souvent la défense adverse qui se défend tant bien que mal. Malgré leurs bonnes intentions, les Algériens n'arrivaient pas, faute d'un jeu collectif cohérent, à prendre le dessus sur un adversaire qui appliquait à la lettre le marquage sur le porteur du ballon. La petite forme du onze a fait le bonheur de la bande de Talaât qui s'est contentée de gérer uniquement le temps. Poussés par leur public qui croyait en la bonne étoile de ses préférés, les Algériens, qui trouvèrent la faille suite à une belle combinaison bien emmenée par Hadj Aïssa, toujours égal à lui-même, ont offert à tout un peuple une qualification qui n'a pas été facile à arracher face à El Djeïch qui n'a pu rééditer le coup de Hamadi. Avec ce coup d'éclat, l'Entente, qui s'apprête à disputer sa dixième finale (toutes compétitions confondues), aura, (les 9 à Casablanca et 22 ou 23 mai, à Blida), l'insigne honneur de défendre son titre glané l'année dernière à Amman. Notons que la confrontation qui a drainé les supporters des clubs des quatre coins du pays a été fêtée par des milliers de Sétifiens qui ont passé une nuit blanche… Impressions Talaât Youcef (Entr. El Djeïch) : « Ce n'est pas dans mes habitudes de critiquer ou de juger les officiels, mais l'arbitre d'aujourd'hui a, non seulement faussé la partie, mais il n'a pas le niveau pour diriger une demi-finale de la Champions League arabe. L'Union arabe doit à ce sujet revoir sa copie. La terrible pression du public qui a inondé le banc de nos remplaçants de bouteilles d'eau et de divers projectiles a, dans une certaine mesure, influé sur l'issue du match. La pelouse synthétique a en outre handicapé mes joueurs qui ont éprouvé les pires difficultés pour développer leur jeu habituel. Ce paramètre s'est répercuté sur le rendement de mon équipe qui n'a pas réalisé le match attendu, je vous le concède. Le but encaissé au Caire a pesé dans la balance et permet donc à l'Entente qui dispose d'un très bon groupe de disputer pour la deuxième année consécutive une finale de Coupe arabe. » Simondi (Entr. ESS) : « Soutenus par un formidable public qui n'a pas lâché son équipe, les garçons qui ont bien géré la situation du penalty raté, ont réalisé le match d'hommes attendu. Au vu donc de la physionomie de la partie, dominée par l'Entente, le succès qui n'a pas été facile à se dessiner face à un adversaire qui a refusé de jouer, d'autant qu'il s'est déplacé avec la ferme intention de préserver le maigre avantage du match aller, est amplement mérité. La crainte de mal faire a perturbé mes joueurs qui ont été en fin de compte bien récompensés. En animant pour la deuxième année consécutive une finale de Coupe arabe, le club aura donc atteint son objectif. Même si on n'a pas assez de temps pour préparer la double confrontation du WAC, on fera le maximum pour garder le trophée à Sétif qui vient de démontrer et de prouver qu'elle est terre de football par excellence. » Arbitrage. : Djallel-Khalil, Mohamed Ghamidi et Abdallah Ayad (Arabie Saoudite). But. : Ziaya (64') ESS Averts.. : Seriy Die, Djédiat, Benchaïra, Faradji (ESS). Djemaa Mansour (El Djeich) ESS. : Faradji, Raho, Benchaïra, Laïfaoui, Maïza, Lamouchia, Seriey Die, Adico, Hadj Aïssa (Moumèn79'), Djédiat, Ziaya (Méchiri 84') Entr. : Simondi El Djeïch. : Gharib Hafid, Djemâa Mansour, Amer Sabri, Oualid Aslane, Amro Mohamed (Sabri Adestar 77'), Ahmed Essayed, Mamdouh Ghalem, Ibrahim Chaïb (Hassen Ahmed Moussa 66'), Houssam Abdelaal, Baba Arko, Yacine Abdelaal (Anouar Souleïmane77') Entr. : Talaât Youcef