Les concernés remettent en cause leur implication dans cette affaire. Ils estiment qu'ils sont victimes d'une situation qui les dépasse. Alors que les fonds pour l'entame de la deuxième phase relative au réaménagement du site du Bardo viennent d'être débloqués et que l'enveloppe réservée à l'expropriation a été revue à la hausse, les commerçants exerçant dans des locaux supposés appartenir à la Sodipal et situés à l'intérieur de l'ex-caserne du Bardo, comparaîtront aujourd'hui devant la cour de Constantine pour répondre des chefs d'inculpation, à savoir occupation illicite de propriété publique et appropriation illégale de locaux. La plainte déposée par les services des Domaines au mois de mars dernier a conduit à la présentation de 18 commerçants et de la majorité des responsables de la Sodipal devant le juge d'instruction près le tribunal de Constantine. Cette comparution avait abouti à l'inculpation d'une bonne partie de ces commerçants et responsables de ladite SPA, le juge ayant requis le mandat de dépôt, sans pour autant appliquer la sentence. Néanmoins, et alors que les commerçants mis en cause croyaient à la suspension des poursuites engagées à leur encontre, voilà qu'ils sont convoqués de nouveau pour comparaître, cette fois-ci, devant la cour. Ces derniers n'en reviennent pas de ces tribulations judiciaires, d'autant, affirment-ils, que « la manière expéditive réservée au traitement judiciaire même de l'affaire n'est pas sans laisser des zones d'ombre et soulever moult questions, lesquelles restent pour l'instant en suspens ». Ils remettent en cause leur implication dans cette affaire, surtout qu'une bonne partie d'entre eux a été déclarée victime au début de l'enquête diligentée par la police. Aujourd'hui, ces commerçants se retrouvent « accusés à tort », clament-ils, alors qu'ils ignoraient que le siège qu'ils occupaient n'appartenait pas en réalité à la Sodipal et que les responsables de cette dernière les avaient tout simplement leurrés. En outre, les commerçants se posent la question suivante : « Pourquoi les services des Domaines ont-ils attendu jusqu'à ce jour pour réagir et déposer plainte contre nous, alors que cette dernière ne devrait concerner que la Sodipal ? »