Le canon, un tube d'acier muni d'un détonateur, est relié à une bouteille de gaz butane munie d'un réglage. Le gaz libéré arrive dans le canon, on actionne le détonateur et l'on entend une sorte de boum qui fait croire à un canon qui tonne. Un canon pour faire peur aux sangliers et les mettre en fuite ? L'idée n'est pas aussi saugrenue qu'elle peut le paraître a priori. La preuve, c'est que lors de la journée organisée dernièrement à la chambre d'agriculture par l'Institut national de la production des végétaux (INPV) de Draâ Ben Khedda autour des préoccupations des céréaliers à cette phase cruciale qui précède la moisson, il a été procédé à deux essais pour montrer l'efficacité de cette arme inoffensive. Avant de procéder aux tirs, les organisateurs de cette rencontre avaient informé les services de sécurité des détonations qui allaient se produire pour éviter ainsi de fausses alertes. Le canon, un tube d'acier muni d'un détonateur, est relié à une bouteille de gaz butane munie d'un réglage. Le gaz libéré arrive dans le canon, on actionne le détonateur et l'on entend une sorte de boum qui fait croire à un canon qui tonne. On connaît l'effet des armes à feu sur les animaux tels que le sanglier qui cause d'importants ravages aux cultures et les oiseaux fructivores, comme les moineaux sédentaires ou migrateurs qui peuvent en quelques jours ruiner un champ de blé ou d'orge, d'où l'intérêt particulier consacré à la lutte contre ces fléaux que sont les sangliers et les moineaux pour les céréales et les vergers qu'ils dévastent. Rappelons que le sanglier connaît une prolifération extraordinaire dans la wilaya à laquelle il inflige de terribles dégâts. Devant les agriculteurs sceptiques qui préfèrent l'utilisation de moyens éradicateurs comme les battues, l'INPV veille scrupuleusement à l'équilibre écologique et préconise l'usage de ce canon inoffensif pour tenir éloignées les bêtes indésirables des champs et des vergers. Est-ce par souci de ne pas produire de fortes explosions ? Les deux démonstrations auxquelles il a été procédé ce jour-là dans la cour de la Chambre d'agriculture, entendues de l'intérieur des bureaux ont tout juste fait penser à l'éclatement d'un pétard. Voilà pourquoi sans doute les céréaliers se montraient sceptiques.