Inaugurée dimanche dernier au musée national Cirta, en présence de la famille du cheikh Abdelhamid Benbadis (1889-1940), une exposition d'objets, d'œuvres, de photos et autres archives du leader du mouvement de la Nahda a attiré un public nombreux. La manifestation, initiée par l'association des amis du musée national Cirta et coorganisée avec la direction de cet établissement, a été surtout enrichie par l'essentiel de la collection privée de Abdelhak Benbadis, frère cadet et ancien élève du cheikh, ainsi que son neveu Abdesslam. Pour les organisateurs, le but de cette exposition, qui durera jusqu'au 18 mai, est de donner une image fidèle de l'ambiance qui régnait dans les années 1920 et 1930 à travers une projection sur les activités de l'association des Uléma et son école Ettarbia oua ettaâlim, qui a fourni l'élite du pays durant la Révolution et même après l'Indépendance. L'occasion a été saisie par Abdelhak Benbadis de dénoncer les pratiques de certains chercheurs qui n'ont cessé de déformer des faits et autres vérités sur la vie du cheikh en diverses occasions. Il évoquera, entre autres, « sa mort due à un cancer », qualifiant cette assertion de mensongère, précisant que Abdelhamid Benbadis est décédé à son domicile, sis dans l'actuel passage El Mekki Benbadis, au quartier de la Casbah, fatigué par des années d'efforts, de sacrifices et de déplacements à travers toute l'Algérie. Ce fut un long parcours marqué par des milliers de cours dispensés à ses disciples, dont les plus importants demeurent ceux relatifs au Tafssir (exégèse) du Coran, prodigués 25 ans durant à Djamaâ Lakhdar, dans la vieille ville de Constantine.