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Publication
Fêlures du silence, une écriture du cœur
Publié dans El Watan le 14 - 05 - 2008

Structuré de manière classique, Fêlures du silence, de Hassain Daouadji Dalila, édité à Dar El Gharb, part d'une fresque historique pour construire un récit à souffle métaphysique. Riche en repères mystiques et en allégories puisés dans le grand registre de notre culture, le roman de 195 pages est une invite à remonter le temps, celui de la pendule et des généalogies imbriquées.
Un retour dans le temps qui entrelace récits intimes et histoire pour tenter d'approcher la marche du temps. Elle y est dans le compte rendu précis pour certains faits authentiquement vérifiés mais aussi dans l'acte subjectif de dire ses penchants et ses désirs. L'œuvre est tour à tour témoignage sur l'histoire ancienne, tranche d'histoire sur la condition humaine et petites histoires de grandes familles ayant marqué de leurs empreintes leur passage sur terre, la terre : Algérie. C'est à un dialogue intime avec ses héros qu'elle nous convie, ceux qu'elle met en avant pour bâtir sa trame fictionnelle et ceux mis en arrière-plan pour donner de la profondeur, de l'authenticité et de l'intériorité à sa fable, à ses amours. Les personnages du livre sont des héros à dimension d'homme, ni anges ni démons, mais peut être les deux en même temps, comme toutes les créatures humaines façonnées à l'aune de l'épreuve de la vie, de ses accélérations et de ses dérives. Impliquée totalement dans son récit, Dalila opte sans hésitation, et cela dès les premières pages, pour une écriture alignée, préméditée au sens où on l'entend aujourd'hui, une écriture qui choisit son camp sans rougir, une écriture du cœur avant la raison, une écriture qui assume, qui s'assume. Le monde, que l'auteur de l'Emir, au-delà du temps construit, ne lui est pas étranger, il est dans ses fibres avant d'être au bout de sa plume. Elle n'est pas traceuse neutre de frontières, elle est laboureuse de mémoire enfouie à plein temps, en pleine adhésion, dans une sorte de défi permanent au réel enserrant, celui immédiat, celui qui l'étouffe, celui qui cultive l'amnésie. Captive amoureuse du rayonnement culturel des sagas qu'elle raconte avec fougue et détermination, Daouadji ne s'embarrasse pas de décliner ses préférences pour des aïeux qu'elle admire, des aïeux qui continuent de la fasciner. Elle en brosse les itinéraires de quelques-uns. Les parentés sont soulignées avec déférence, revendiquées avec pudeur. Elle en fait des archétypes sympathiques face à l'opacité du temps roulant. L'écriture dans la peinture des caractères de quelques portraits est complice, effervescente, partie prenante dans la description de quelques modèles de générations avec lesquelles elle entretient des liens forts, des liens fatalement empreints de nostalgie. Dans cette appréciation subjective de cet « esprit d'époque », elle y livre ses remarques, ses interrogations, ses partis pris, ses points d'histoire bue à la source des anciens et ses inclinations sentimentales. Dans sa manière de narrer les événements qu'elle nous propose, Dalila ne se dérobe pas à son rôle, ne tente pas de brouiller les pistes lorsqu'elle fait parler le passé (son passé) pour tenter de mettre de la distance avec le présent. Dans son tissage du texte narratif, le mythe est régulièrement accolé à la métaphore. Elle fait son choix, lorsqu'elle insiste sur ces souvenirs cousus à l'innocence. Plus largement encore, elle est dans l'optique de sauver de l'oubli les spécificités qui fondent notre manière d'être et paraître. Dans le besoin d'apporter sa contribution à la préservation des valeurs ancestrales, les siennes. Sans l'aliénation du présent. En un mot, elle se situe dans l'adhésion absolue dans ce livre qui alterne entre le roman historique et la verve lyrique, le poème.
Fêlures du silence par Hassain-Daouadji Dalila . (édition Dar El Gharb mai 2008).


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