Il y a Abdelkader Essafi (de l'Imperial University), Sofiane Naci, Younès Mokrab et Abdeldjalil Bennecer (les trois de Cambridge University), Elhadj Benkhelifa (University West of England) et Abderrahmane Kaidi (Bristol University) et le webmaster Mohamed Ali Teffahi. Ces chercheurs et thésards algériens, basés au Royaume-Uni, ont lancé en 2006 IBScientific, IB renvoyant à Ibn Badis. Une revue scientifique anglophone pluridisciplinaire, d'accès gratuit en ligne, dévouée à faire de la littérature scientifique mondiale une ressource publique. Son ambition : acquérir une envergure internationale à l'instar des prestigieux hebdomadaires scientifiques anglo-saxons Nature et Science, en canalisant les avancées en sciences fondamentales, appliquées, technologiques, voire sociales. Belkacem Meghzouchène, un de leurs correspondants, en poste dans une firme biomédicale basée à Mostaganem, a répondu à nos questions. Pourquoi ne pas créer un tel support en Algérie, avec les chercheurs algériens, en arabe et en français ? Il faut savoir qu'IBScientific publie également des articles originaux soumis par des académiques algériens basés en Algérie. Le pont s'étend donc de la Tamise à la baie d'Alger ! Pour rappel, du 16 au 18 avril 2007, IBScientific avait parrainé, aux côtés du FOREM et de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, la conférence qui s'est tenue à Alger et ayant eu comme thème « Le rôle de la science et du savoir dans le développement de la société et de l'économie en Algérie ». Le but était de jeter les bases des bonnes pratiques en termes d'initiatives scientifiques et technologiques afin de contribuer à l'essor de l'économie algérienne émanant de l'innovation ; c'est-à-dire offrir des opportunités de partager visions, stratégies et méthodes disponibles de telle sorte à convertir les idées de la recherche scientifique en produits et services dans le marché algérien. Je nourris ce fol espoir de pouvoir un jour lancer une publication hebdomadaire, en trois langues en Algérie, dédiée à la vulgarisation de la science pour le large public algérien. Le paysage médiatique de chez nous en manque terriblement. La concrétisation d'une telle entreprise créera une vraie plateforme dynamique d'échanges du savoir au profit de tous. Il est grand temps de basculer vers la science de proximité. Cela constituera à coup sûr un véritable pôle fédérateur de toutes les capacités algériennes où qu'elles se développent. En outre, IBScientific œuvre pour la création de l'académie des sciences en Algérie. De quoi s'agit-il ? Cette académie devra présenter une plateforme permettant de mettre en place les standards de la recherche scientifique au profit des chercheurs algériens. Nous nous sommes donné un délai de cinq ans afin de réunir toutes les personnes à même de la mettre réellement sur pied. Il est d'abord nécessaire de trouver des chercheurs algériens de haut niveau, opérant dans différents domaines scientifiques qu'ils soient en Algérie ou à l'étranger. Une fois ces chercheurs réunis, ils auront pour tâche de mettre en place des stratégies spécifiques aux différents secteurs ou thèmes scientifiques. Ils devront faire des réflexions autour des actions à entreprendre en Algérie pour promouvoir un secteur ou un autre. Ces chercheurs ne seront pas toujours obligés de se rencontrer pour discuter autour des questions qui les intéressent, puisqu'ils ont la possibilité, aujourd'hui, de le faire à travers internet. Vous avez aussi écrit un thriller scientifique Sophia In The White City (Sophia dans la Ville blanche), qui repose sur la génétique et la génomique. Un sujet d'actualité... Ayant fait des études en génétique à l'université Houari Boumediène, je suis un féru de la génomique. Le projet Génome humain, achevé ces dernières années, consacre la transcendance de l'être humain sur les secrets de sa constitution génétique dans sa globalité complexe et intriquée qui ne cesse de nous ébahir ! Le charismatique père de l'ADN, James Watson, l'a qualifié de « Projet Apollo » de la biologie. Revenant à mon roman en anglais, tout d'abord, le choix de la langue est dicté par son universalité à l'ère de l'incroyable percée de Cor l'édition sur internet ciblant davantage de lectorat, diversifié de surcroît. L'histoire de mon roman se déroule à Alger (The White City). On peut dire que mon roman présente des allures textuelles d'un thriller. La matrice du roman allie l'histoire millénaire d'Alger, la science et le vécu algérien à califourchon des affres terroristes en recrudescence et de la malvie. Les personnages principaux du roman sont Sophia Weize (une Allemande) et Ramice Taslent (un Algérien, généticien de formation). Je participe avec ce roman au prix Ali Maâchi 2008 et travaille sur quatre romans en anglais à finir fin 2008 : Sorrow's Teeth, Poppies on Fire, Sunken Algiers, et The Ire of the Regency.