La malheureuse histoire de Samia a tenu en haleine l'opinion publique, alors qu'une procédure judiciaire a été entamée. La famille de Samia, âgée de 20 ans, sort d'un véritable cauchemar. En s'adressant à la rédaction pour raconter sa tragédie, elle veut surtout l'éviter à d'autres. L'histoire a commencé, il y a quelques mois, lorsque Samia a remarqué l'existence de quelques ganglions au niveau de son cou. Elle s'adresse au service ORL de l'hôpital de Beni Messous, où elle y subit de nombreuses explorations. Celles-ci se terminent par une biopsie, dont les analyses faites au niveau d'un laboratoire privé d'anatomie pathologique (anapat) situé à El Biar (Parc des Pins), à Alger, concluent : un lymphome malin de type lymphoplasmocytaire. En termes plus simples, il s'agit d'une forme de cancer du sang. C'est l'alerte générale. Samia est informée par son médecin traitant, ce qui la plonge dans un début de dépression. elle ne mange plus, passe son temps à pleurer et ses parents ont du mal à lui faire accepter la maladie. Dirigée vers le service d'hématologie de Bouzaréah pour les séances rapides de chimiothérapie, elle refuse catégoriquement d'y aller. C'est le choc pour toute sa famille. Son père n'y croit pas. Après réflexion, et à la veille de sa première séance de chimio, il décide de prendre rendez-vous auprès d'un hôpital espagnol spécialisé. En quelques jours, Samia se retrouve hospitalisée dans cet établissement où toutes les analyses sont refaites. Les médecins découvrent alors qu'il ne s'agit pas d'un cancer mais d'une tuberculose ganglionnaire. une maladie qui se traite facilement aussi bien en Espagne qu'en Algérie. Samia reprend goût à la vie, tout comme sa famille d'ailleurs. Le plus grave, les médecins espagnols, qui n'arrivaient pas à comprendre comment le laboratoire a conclu à un cancer, ont révélé que la chimiothérapie, dans le cas de Samia, lui aurait été fatale. De retour en Algérie, la famille de Samia a tout d'abord tenu à alerter l'opinion publique avant d'entamer la procédure en justice contre le laboratoire. Pour elle, il s'agit d'éviter que d'autres malades ne subissent des semaines de souffrance, et surtout le choc qu'elle a reçu.