Après deux jours de débats sur l'écriture théâtrale, le jury du kaki d'Or a rendu son verdict. Première remarque d'importance, le nombre de participants qui s'est élevé à pas moins de 33 textes d'inégales valeurs. Seconde surprise, le jury est parvenu à décerner tous les prix mis en compétition. Ce qui prouve que malgré quelques défaillances, les concurrents auront su convaincre les membres du jury -Fouzia Aït El Hadj, Mohamed Bakhti, Omar Fetmouche et Abdallah Hamlaoui- que présidait Mokhtar Othmani, un ancien sociétaire de l'association « Prolet Kult » des premières années du festival du théâtre amateur. L'ambiance festive aura été rehaussée par l'interprétation de chants du genre Chaabi, par le chantre Maazouz Bouadjadj qui fera encore une fois étalage de son inégalable maestria. C'est lors de cette cérémonie que les participants prendront connaissance des œuvres primées. C'est ainsi que le premier prix du kaki d'Or sera attribué à l'œuvre « Hadata fi Aïn Safra », de Abderrazak Ibrahim. Le second prix, ou Kaki d'argent, reviendra à la pièce « Khandak el Maout », de Youcef Taaouine. Enfin, le kaki de bronze sera attribué à « Houlme el Majanine », de Hassan Méliani. Le prix d'encouragement reviendra à Ali Nacer, pour « Aroussatte Chibani ». Par ailleurs, lors de la lecture des recommandations, les participants en appelleront aux responsables du secteur de la culture afin qu'ils accordent une plus grande attention à l'activité théâtrale et surtout qu'ils apportent leurs soutiens multiformes à l'écriture dramatique mais également à la diffusion des pièces théâtrales à travers le réseau des maisons de la culture et des salles publiques. Parmi les intervenants, des universitaires suggéreront l'introduction de la rédaction théâtrale dans les cursus universitaires spécialisés. Les lauréats recevront en guise de récompense une superbe statuette et se partageront la somme de 70 millions de cts, dont 30 millions pour le premier prix. Après la remise des récompenses, on assistera à un travail de coulisses dont la finalité était de confier les pièces plébiscitées à des metteurs en scène afin de les produire. C'est ainsi que le commissariat du festival de Mostaganem, que préside Djamel Bensaber, prendra en charge le texte lauréat du premier prix. Omar Fetmouche, du TR Béjaîa, Fouzia Ait El hadj du théâtre régional de Tizi Ouzou et Badis Foudhala, en collaboration avec le CCI Alger, jetteront leur dévolu sur les trois autres pièces primées. Une double consécration pour ces auteurs qui viennent de recevoir la plus belle des récompenses, celle de voir leurs pièces se concrétiser sur les planches et données en offrande au public.