Les enseignants contractuels structurés au sein du Conseil national des enseignants contractuels (CECA) ont tenu hier un rassemblement au niveau de la présidence de la République. Plus d'une trentaine d'enseignants vêtus tous d'un tee-shirt blanc ont fait le déplacement jusqu'au siège de la présidence pour revendiquer leurs droits et une éventuelle entrevue avec le premier magistrat du pays. Ils veulent l'intervention du chef de l'Etat pour le règlement de leur problème. Un problème qui perdure depuis de longues années. « Nous voulons que justice soit faite. Nous avons été privés de nos droits alors que nous avons accompli lors de la décennie noire en bons citoyens notre devoir d'éducateurs », a déclaré Mme Benzebouchi. Les contractuels demandent la clarification de leur situation. Ils ignorent leur statut et ne comprennent pas pourquoi ils ont été dégradés dans la nouvelle grille des salaires puisque leur salaire a été revu à la baisse. « L'enseignant contractuel touchait 19 000 DA et aujourd'hui on l'a dégradé jusqu'à toucher à peine 16 000 DA. Nous sommes mal payés, mal classés et sujets à la suspension à tout moment », a expliqué notre interlocutrice. Ces enseignants ont frappé à toutes les portes, ils ont sollicité l'intervention du ministre de l'Education nationale, du chef du gouvernement, en vain. « Nous avons décidé d'un sit-in devant la présidence, car nous estimons que le président de la République reste notre dernière voie de recours avant d'entamer une ultime action qui est la grève de la faim », ont observé les enseignants. Dans le calme, les enseignants ont été invités à remettre une lettre contenant toutes leurs revendications.