Un problème de non-conformité a fait suspendre l'opération d'attribution des premiers logements socio-participatifs (LSP) de l'année en cours entamés par l'OPGI il y a plus d'un mois, le 9 avril dernier, dans la ville de Béjaïa. L'opération est actuellement bloquée à Tala Ouariane, laissant sur leur faim une grande majorité des acquéreurs. La raison en est que la direction de l'urbanisme, la DUCH, refuse de signer le certificat de conformité des blocs de logements restants pour les modifications que trois ou quatre blocs ont subies ce qui les rendrait non conformes aux plans et permis de construire. Les modifications concernent, selon la direction de la DUCH, essentiellement l'ajout de quatre logements supplémentaires ce qui a ramené le projet à 392 unités au lieu des 388 programmées au départ et la pose de faux plafonds en roseaux et plâtre à la place des planchers corps-creux prévus sur les plans. La solution préconisée pour le cas du bloc « surélevé » à huit étages, consiste à faire signer aux acquéreurs, notamment ceux des derniers étages, des engagements à accepter de prendre possession de leur logementsans l'ascenseur normalement « obligatoire » pour ces constructions de cette hauteur. La commission de conformité a aussi constaté d'autres modifications ayant touché les façades de certains blocs. En attendant que toutes ces contraintes soient levées, la remise des clés promises aux bénéficiaires est suspendue, même pour ceux dont les logements ne sont pas concernés par cet obstacle. Le site renfermant 392 logements, seules quelques dizaines d'unités ont été livrées mais demeurent inhabitables à cause de l'absence de l'énergie électrique, « Sonelgaz préférant attendre d'avoir un maximum de demandes de pose de compteurs », expliquent des acquéreurs, reprenant la réponse qui leur aurait été donnée par les services concernés. Le même problème d'absence d'électricité est soulevé par des acquéreurs des 43 LSP livrés à Amizour qui nous ont contactés pour se plaindre de l'inhabitabilité de leur logement. Pour rappel, la direction de l'OPGI s'était engagée à livrer le reste des logements de Tala Ouariane avant la fin du mois de mai dernier à l'exception des 50 unités formant les deux derniers blocs les plus en retard et toujours en construction qui, eux, étaient promis pour la mi-mai.