Les vols récurrents des câbles électriques et téléphoniques ont laissé place aux vols des portails métalliques qui rapportent gros. Plusieurs quartiers excentrés de la ville ont fait les frais de cette nouvelle méthode basée sur « des actions de gangsters », selon la propre formule d'un inspecteur de police. Dans des bourgades de la ville d'Oran, des individus sans vergogne s'en prennent à présent aux lourds portails en fer. Selon notre interlocuteur, les voleurs, qui semblent bien organisés, agissent nuitamment, n'hésitant pas à arracher les segments des portails à l'aide de matériels appropriés. « Quand on sait qu'un portail peut peser jusqu'a trois tonnes, on imagine que les voleurs sont bien équipés pour ce genre de besogne », nous indique-t-on par ailleurs. Les malfrats qui repèrent les habitations non occupées avant de passer à l'acte, multiplient à présent les vols des portails. Un habitant de Sidi El Bachir fera remarquer que c'est la quatrième fois en moins de 8 mois que son portail a été démonté et volé. « Je n'ai pas les moyens d'engager un gardien de nuit », laisse-t-il tomber. Malgré la multiplication des interventions des services de sécurité, qui traquent constamment les voleurs des portails, beaucoup reste à faire. Selon notre interlocuteur, les interventions des services de sécurité ne semblent pas mettre un terme aux agissements des groupes des voleurs. « Nous sommes face à de petits réseaux qui se reconstituent dans des conditions de parfaite connaissance du terrain », affirme pour sa part un enquêteur chargé de démasquer les malfrats. Aussi extraordinaire que cela paraisse, les scélérats parviennent littéralement à arracher les portails dont les segments sont introduits à plus de 30 centimètres de profondeur. « Les voleurs ne se cassent pas la tête. Pour eux c'est tout bénéfice. Un portail de trois tonnes est revendu à 30 DA le kilo. Faites le compte », ajoute-t-il.