A quarante-huit heures du match Sénégal - Algérie, comptant pour la première journée des éliminatoires unifiées de la CAN et du Mondial 2010, la capitale sénégalaise (Dakar) est sans effervescence. Dakar (Sénégal) : De notre envoyé Spécial Rien n'indique pour le moment qu'un rendez-vous important entre les deux pays est prévu pour ce samedi à 19h30 (20h30 heure algérienne) au stade Léopold Sédar Senghor de Dakar. En tout cas, les Dakarois ne sont pas vraiment branchés sur ces retrouvailles sénégalo-algériennes. Dès notre arrivée à Dakar, mardi aux alentours de 22h40 (heure locale), on n'a pas senti cet engouement pour le match, pourtant très important pour les deux équipes, dont le résultat final nous renseigne grandement, faudrait-il le dire, sur les intentions de chaque pays à aller au second tour des éliminatoires. Il faut dire que la dernière déroute des Lions de la Téranga, lors de la phase finale de la CAN 2008 en terre ghanéenne, a donné un certain sentiment de frustration chez les Sénégalais, qui ne semblent pas encore prêts à leur pardonner ce revers. A contrario, la presse sénégalaise, comme il fallait s'y attendre, a consacré un large espace à l'événement et surtout des couvertures spéciales concernant la préparation de l'équipe locale. Les médias sénégalais parlent d'une discipline militaire dans le camp des Lions de la Téranga qui se sont réfugiés, histoire de fuir la pression de leurs supporters frondeurs, dans une caserne dans la région dakaroise. Logés à l'hôtel Méridien, qui a été à l'origine, rappelle-t-on, d'une polémique entre la Fédération sénégalaise et son homologue algérienne, les poulains de l'entraîneur intérimaire, Lamine Ndiaye, se concentrent pleinement sur cette confrontation qu'ils ne veulent en aucun cas, selon les déclarations des joueurs à la presse locale, rater pour se réconcilier avec leurs supporters. Entre-temps, les poulains de Ndiaye ont multiplié les sorties médiatiques pour attirer l'attention sur le caractère difficile de ce match et surtout les capacités des Algériens à les piéger dans leur propre fief.