Le chef de cabinet de Abdelhamid Temmar reconnaît qu'il « manquait une coopération et une harmonie au niveau institutionnel ». « Nous cherchons à rendre transparent le dispositif législatif pour éviter la marge de l'arbitraire. » L'intervention des différents acteurs chargés de promouvoir l'investissement est mal organisée, reconnaît Hamoud Belhamdine, le chef de cabinet du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Il y a incohérence entre l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), les douanes et le fisc. D'où la rencontre d'hier à l'Institut national de formation professionnelle (Alger) qui a réuni des représentants des trois institutions destinée à rechercher une solution en vue d'accorder les violons « pour une démarche mieux organisée ». L'objectif de la rencontre étant de mettre en place une assise pour « assurer une mise en œuvre commune du dispositif d'incitation à l'investissement ». Il est question également « d'unifier les actions des institutions de l'Etat ». Cela dit, après plusieurs années d'une politique qui tarde à donner ses fruits, le ministère de Abdelhamid Temmar semble se ressaisir enfin, jaugeant qu'il y a eu disjonction entre les différents intervenants chargés de mettre en application le dispositif d'incitation et de soutien à l'investiss ement. Mansouri Abdelkrim, directeur général de l'Andi, préfère dire qu'il « y a eu simplement diverses interprétations de cette politique d'incitation de la part des organismes concernés par son application, à savoir, entre autres, les douanes et le fisc ». Bizarrement, l'Andi semble détecter enfin le virus qui se dressait contre une promotion effective des investissements en Algérie. Pour Hamoud Belhamdine, chef de cabinet de Abdelhamid Temmar, le dispositif législatif est « très attractif » et ne pose aucun problème, mais « nous cherchons à le rendre transparent pour éviter la marge de l'arbitraire ». « Il manquait aussi une coopération et une harmonie au niveau institutionnel », a-t-il ajouté sur sa lancée, faisant apparaître ainsi, même indirectement, un dysfonctionnement des différentes institutions qui se collent le « gros » dossier de l'investissement. Et d'ajouter : « Cette question n'était pas suffisamment organisée et a laissé en conséquence une marge à combler. » Interrogé sur le récurrent casse-tête lié au foncier destiné à l'investissement, Hamoud Belhamdine croit que cette problématique a été prise en charge par les textes législatifs de l'année écoulée. « La question n'est pas réglée à 100%, mais ce que nous pouvons dire, c'est que les textes et les outils juridiques existent », laisse-t-il entendre. A rappeler que cette rencontre vient succéder à d'autres entrevues tenues à Annaba, à Ouargla et à Oran. Elles s'inscrivent, d'après le DG de l'Andi, dans le cadre de la « concertation et du partenariat entre toutes les parties concernées par la mise en œuvre du dispositif de promotion de l'investissement ». C'est une coordination qui faisait jusqu'ici défaut, à entendre le DG de l'Andi et le chef de cabinet du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements.