M. Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissement a, dans le cadre du déploiement spatial du développement industriel, annoncé la création de centres de technologie industrielle qui seront mis à la disposition des industriels de chaque secteur et pour ce faire, il a demandé la création d'associations de professionnels, qui sur la base d'un programme de travail agiront en commun pour la réalisation du processus de mise à niveau des entreprises au niveau local, en collaboration avec les walis et les futurs directeurs de wilaya chargés de l'Industrie et de la Promotion des investissements qui seront installés incessamment. Intervenant mercredi soir devant les opérateurs économiques de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj M. Temmar, qui revenait d'une visite dans certaines unités de production au niveau de la zone industrielle de Bordj Bou-Arréridj et du nouveau pôle industriel de Mechta-Fatima dans la commune d'El-Hammadia créé dans le cadre du programme Hauts-Plateaux décidé par le président de la République, s'est dit très optimiste quant à l'avenir industriel de la wilaya de Bordj-Bou Arréridj. Abordant l'option de l'Algérie à entreprendre la relance de ses industries en tenant compte du savoir, de l'innovation, de la maîtrise technologique et de l'intelligence économique, M. Temmar a souligné que le stratégie industrielle s'articule sur le redéploiement sectoriel du secteur public, qui génère 80% de la valeur ajoutée. C'est un paradoxe pour le ministre pour qui la production du PNB est largement dominée par le secteur privé, mais le secteur industriel est totalement dominé dans des secteurs stratégiques par le secteur public. Il expliquera que le secteur privé, n'est pas pour l'instant en mesure d'aller vers la grande industrie, "c'est pour cela que l'Etat a décidé, depuis une année, de reprendre les entreprises publiques et d'y injecter du développement dont la formation, le capital et le marché". Cette démarche n'est pas un retour vers le système socialiste, avertit-il. C'est tout simplement l'éradication de quelques entraves dans certains secteurs importants que l'Etat ne peut encore tolérer. Cette option est aujourd'hui dans sa phase finale par un programme de mise à niveau permettant aux entreprises d'acquérir plus d'efficience, de manière à avoir deux segments, l'un constitué de grandes entreprises ouvertes en direction de la participation étrangère et l'autre constitué du secteur privé avec un programme de mise à niveau. Ainsi, selon M. Temmar, le processus de mise à niveau est bien lancé dans sa phase finale afin de pousser le développement industriel sur le plan local dans le cadre du déplacement spatial des ZDII. Le ministre a appelé les entreprises, les administrations, les chambres de commerces, les universités et les centres universitaires à former une communauté pour contribuer à ce dynamisme et à cette intégration. Il annoncera que cette option de ZDII a été décidé pour la mise en œuvre à partir de Bordj Bou-Arréridj. "Nous avons décidé de la mettre en œuvre et Bordj Bou-Arréridj a été choisie comme wilaya témoin pour commencer ce travail d'intégration à partir de la zone de Mechta-Fatima". Ce travail se fera en coopération avec des experts de Corée du Sud. Il insistera sur cette organisation entre les différents partenaires et acteurs pour animer cette démarche d'intégration en collaboration directe avec le wali, de manière à mettre en relation les entreprises. Une synergie qui intervient dans le cadre de la mutualisation des efforts, "c'est le seul moyen pour chacun de se développer dans un contexte global, tant l'accompagnement de l'Etat est garanti dans l'intérêt qui peut profiter à la nation tout entière", souligne encore M. Temmar. Le ministre annoncera également que Bordj Bou-Arréridj est désormais érigé en pôle électronique à l'instar de celui de Sidi Bel-Abbès. Evoquant la place qu'accorde le gouvernement à la promotion du secteur privé dans l'objectif d'être puissant et compétitif, le ministre de l'Industrie cet de la Promotion des investissements rappelle les directives du président de la République concernant l'encouragement de la production nationale. "Lorsqu'il y a des marchés publics, les promoteurs nationaux sont favorisés. L'Etat est là pour aider et encourager la production nationale et il n'y a plus de différence entre le secteur public et le secteur privé". Une politique mise en œuvre pour permettre aux entreprises des deux secteurs d'être à un niveau performant de gestion, de manière à tirer profit de façon optimale des incitations financières considérables déjà apportées par l'Etat et de l'appui qui sera mis en place dans le cadre d'un programme cohérent. "La vocation profonde de l'Algérie, c'est l'industrie, nous avons bâti jusqu'à présent une industrie extrêmement importants dans des secteurs que certains pays n'ont pas opéré". Il cite à cet effet les secteurs de la mécanique, l'électromécanique, l'électronique, la pétrochimie, les chantiers navals. "Il faut que l'industrie algérienne se développe à partir de ces secteurs. Nous sommes dans une économie ouverte. Tout un chacun doit être compétitif pour répondre aux défis du présent", affirme encore M. Temmar. Le ministre, dans son intervention devant les opérateurs économiques de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, s'est longuement attardé sur l'innovation qu'il considère comme un des facteurs les plus déterminants de compétitivité. "La mise en place, actuellement, d'un cadre réglementaire et institutionnel, le développement de l'expertise nationale d'appui et les mesures de soutien aux entreprises industrielles, contribueront au développement de capacités de recherche et de développement des entreprises et d'une maîtrise de l'innovation". A ce sujet, il confirme que la stratégie en question consiste à créer en Algérie, "un certain nombre de secteurs qui sont des secteurs de haute assimilation technologique, suivi de la création et de l'apport de moyens pour avoir les ressources humaines nécessaires pour ce développement". Après avoir indiqué que le processus de la privatisation va être réintroduit dans l'action de son département ministériel, M. Temmar dira qu'"il faut maintenant relancer la production nationale pour stopper les importations. Il faut relancer l'appareil de production sur la base de trois manières simples : le secteur privé a toujours son programme de mise à niveau pour atteindre le stade voulu, le secteur public sera fortement déployé pour créer de grandes entreprises qui s'ouvriront aux participations de l'Etat et enfin l'entreprise étrangère qui sera promue dans le secteur qui intéresse l'économie nationale et non le contraire, le développement industriel est la base de la croissance économique". Evoquant les dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009, le ministre a estimé que celles-ci constituent une "protection" et un "soutien à la productivité". Notons que le ministre s'est rendu, jeudi, à Sétif, pour y inspecter plusieurs unités industrielles. Sur place, M. Temmar a indiqué, est devenu aujourd'hui "nécessaire" de soutenir les investisseurs pour renforcer la production nationale qui doit également être "améliorée et diversifiée". Il a ajouté, à ce propos, que le gouvernement met tous les moyens nécessaires à la disposition des opérateurs économiques et des investisseurs afin de développer et de promouvoir le produit national. Ahmed Saber