Nichée sur le cordon du Sahel sur une superficie de14 km2, la commune de Souidania (anciennement St Ferdinand) se frotte aux communes de Douéra, Ouled Fayet, Rahmania et Zeralda. Des pâtés de maisons parsèment de part et d'autre les versants de la colline. Elle ne cesse de prendre de l'ampleur, et ses terres, jadis, à vocation agropastorale se voient grugées par le béton envahissant. A l'image d'autres zones urbanisables, des carcasses sont érigées ici et là, en pleine gadoue, n'enlaidissant pas moins le paysage moins green qu'autrefois. Les effluves du terroir campagnard font partie, désormais, d'un passé que déterrent les fahsis non sans une pointe d'amertume. Au fil des jours, les couleurs luxuriantes du paysage pittoresque, dominé par les rideaux d'arbres qui cernaient naguère les exploitations de vignoble, l'élevage en étable et autres fermes de production laitière, se réduisent à une portion congrue. Même si elle reste enclavée, il y a lieu de constater les lieudits la Côte Blanche, Coopérative Mustapha Bouhired, Belouta, El Cantina qui s'étirent pour éliminer les corridors au « grand bonheur » de constructions peu soucieuses, sommes-nous tenus de dire, du cadre environnant. « Nous avons arrêté quatre décisions de démolition », nous dit le 2e vice-président de l'APC, Redouane Tifahi qui nous reçoit à la place du premier magistrat de la commune, Mouhoub Djouadi. La parcelle tant convoitée Le plan de développement communal PDC avance à pas comptés sur cette portion de la commune de 15 000 âmes (recensement de 1998), coincée entre le littoral et la Mitidja. Il est vrai que la tension se fait sentir sur le foncier dans la périphérie d'Alger, ce qui explique l'envolée des prix des parcelles de terrain, notamment ces derniers temps où le mètre carré se situe entre 12 000 et 15 000 DA dans cette commune qui commence à être convoitée. Le projet AADL avance petitement, car des 672 logements prévus initialement, le chiffre a été revu à la baisse. Ainsi, le chantier accueillera 354 logements qui seront réalisés par Batigec, selon notre interlocuteur qui souhaite que d'autres projets accompagnent l'essor de la commune qui souffre, poursuit-il, du manque d'axes routiers, de l'insuffisance de lignes de transport (le chef-lieu est situé à une vingtaine de kilomètres d'Alger), de l'absence d'une station d'épuration des eaux usées et de certaines infrastructures comme une structure sanitaire qui disposera de spécialités urgentes comme la maternité ou encore d'une salle omnisports pour les jeunes en proie à l'oisiveté. Une option salutaire est prise, cependant, par les élus pour favoriser l'action de proximité avec le citoyen. En effet, « il y a un mois, un comité de ville a été mis sur pied pour mettre en avant et prendre en charge les problèmes rencontrés par les administrés ». Reste à espérer que cette initiative ne sera pas un feu de paille, susurrera un citoyen qui avait maille à partir avec des préposés de la commune. Par ailleurs, il est à souligner qu'outre le récent raccordement des foyers au réseau de gaz de ville, la commune bénéficiera, poursuit l'élu de la commune, d'un programme dont une partie est en cours de réalisation tels le groupe scolaire, la bibliothèque communale et le marché communal. La commune envisage de puiser dans ses ressources. Comment ? Au sud du chef-lieu, il est convenu de créer une zone d'activité qui s'étalera sur une superficie de 34 ha. « Scindée en 90 lots, cette superficie à vocation agroalimentaire est une opportunité pour l'investisseur dans la mesure où elle constituera une manne génératrice de postes d'emploi », résumera le porte-voix de la commune.