Longtemps sujet d'inquiétude et d'appréhension des résidentes, l'hygiène au sein de la cité universitaire Hasnaoua II, qui abrite plus de 11 500 étudiantes, semble trouver ces derniers temps un début de prise en charge. Jusqu'à un passé récent, l'insalubrité et la dégradation du cadre de vie ont terni l'image de cet espace estudiantin. Nombreuses furent les réclamations et protestations des résidentes adressées périodiquement aux différents responsables locaux et aux pouvoirs publics pour une urgente prise en charge de ces problèmes. La cité, « ouverte aux quatre vents », abrite encore des meutes de chiens errants qui en écument les allées et s'en prennent souvent aux résidentes. Celles-ci s'en sortent avec des morsures et beaucoup de frayeurs. « Des camarades ont été mordues par ces chiens. Et cela nécessitait à chaque fois leur évacuation pour recevoir des soins. Nous avons interpellé à maintes reprises les responsables, mais la situation reste en l'état », nous raconte une résidente. « Des opérations d'éradication de ces animaux ont été organisées par le passé, mais ces hordes réapparaissent à chaque fois, venant des environs immédiats de notre cité », ajoute la même étudiante. Une situation alarmante mais induite par le fait que la cité « est encore en chantier et présente un mur d'enceinte non fermé », nous répond la nouvelle directrice de l'établissement. « Des démarches n'ont cessé d'être lancées vis-à-vis des pouvoirs publics pour la mise en place d'une campagne d'abattage des chiens. Pour des raisons qui ne sont pas de notre ressort, cette campagne est ajournée pour l'heure, mais elle ne saurait tarder », précise notre interlocutrice. Au sujet du ramassage des détritus, une autre plaie des cités urbaines et universitaires, la responsable de Hasnaoua II a affirmé « avoir eu une certaine écoute de la part des services communaux de voirie. Ces derniers se sont mobilisés pour le ramassage régulier des ordures ». Loin d'être le monopole de la seule cité Hasnaoua II, ces déchets, en plus d'enlaidir l'espace et l'environnement, représentent un danger permanent pour la santé des résidentes et attirent chaque jour plus de chiens et chats errants. De visu, l'on remarque le spectacle qu'offrent ces niches à ordures et autres bennes tractables qui renferment, en sus des détritus, les rejets « alimentaires » des restaurants universitaires.