La prise en charge sanitaire des étudiants fait sérieusement défaut au sein de certaines résidences universitaires de l'UMMTO. A la cité U de M'douha, les résidentes déclarent que la résidence ne dispose pas d'une ambulance pour le transfert des malades vers l'hôpital en cas d'urgence. Le médecin travaille durant la journée seulement et sa présence est irrégulière, dit-on. Durant la nuit, un infirmier assure la permanence jusqu'à 23 h, ajoutent les résidentes qui précisent qu'en guise de traitement, on leur sert du paracétamol, seul médicament disponible. Cet état de fait est aussi le propre d'autres résidences telles que Hasnaoua et Boukhalfa. « En cas d'urgence, ce sont souvent les travailleurs véhiculés qui transportent les malades à l'hôpital », témoigne-t-on. « Depuis quelque temps, l'infirmière de la cité exige des résidentes une visite médicale pour nous fournir un calmant aux heures tardives de la nuit », dénoncent des étudiantes de Hasnaoua II. Celles-ci déclarent : « La responsable de la CU n'est pas à l'écoute de nos revendications. Nous demandons simplement d'améliorer la prise en charge au niveau des infirmeries. » Le problème de l'absence d'une prise en charge psychologique des étudiants se pose aussi avec acuité. Des tentatives de suicide et des cas d'étudiants dépressifs sont signalés à l'UMMTO. Selon les résultats partiels d'une étude préliminaire menée par le docteur Boudarène et une étudiante, tous les étudiants interrogés sont extrêmement stressés et insatisfaits des conditions de scolarité et de vie à l'intérieur des résidences universitaires. Ce constat contredit les propos rassurants des responsables de l'UMMTO et du ministère de la tutelle concernant le climat général régnant dans l'enseignement supérieur en Algérie.