La wilaya de Béchar a clôturé, jeudi 9 décembre, le cycle de rencontres organisé précédemment dans cinq wilayas, portant sur le thème « Journée d'étude régionale sur le projet de stratégie de développement rural durable. » La rencontre a été présidée par le ministre délégué chargé du développement rural et du ministre délégué chargé des collectivités locales, en présence des autorités locales. Le rendez-vous régional a également regroupé les représentants des administrations locales, des organisations professionnelles, des associations et des universitaires de Béchar, Tindouf et Adrar. Notons que le rendez-vous de Béchar a finalisé les journées d'étude sur le projet du développement rural durable. Des stratégies locales Lors de cette rencontre, les participants ont passé en revue les différents aspects de la mise en œuvre du programme du gouvernement en matière de développement harmonieux dans les zones rurales, et ils ont particulièrement insisté sur une stratégie élaborée au niveau local. Les entités administratives sont d'ores et déjà invitées à organiser et animer, dans les prochains jours, des débats et discussions concernant le développement rural durable et dont la finalité, rappellent les ministres au cours de leurs interventions, est la promotion économique et sociale des populations rurales. Le ministre délégué chargé des collectivités locales a précisé, pour sa part, que son département s'intéresse de plus près à ce programme en raison de l'impact des retombées directes de celui-ci sur les conditions de vie du citoyen. Pour une intégration multi-sectorielle Le ministre ajoutera qu'après avoir procédé à une analyse exhaustive et globale des espaces ruraux, les pouvoirs publics ont recensé quelque 15 000 écoles désertées par les populations rurales et l'abandon d'une importante infrastructure de base en raison de l'imbrication de plusieurs facteurs (pauvreté, exode rural, terrorisme etc.). C'est pourquoi, ajoutera le représentant du gouvernement, les autorités nationales ont décidé, après étude et analyse de la situation du monde rural, que les collectivités locales, en concertation avec le mouvement associatif, doivent s'impliquer et engager une nouvelle dynamique de promotion des espaces ruraux et les intégrer dans la vision globale du développement du pays. De son côté, le ministre chargé du développement rural dira que 900 communes ont été jusqu'à présent qualifiées de communes rurales, la population dans ces zones est estimée à 13 millions dont 70% ont moins de 30 ans. Ces zones ont connu, selon le ministre, un taux de croissance global de 8% au cours des cinq dernières années. Il ajoutera : « notre priorité est de faire reculer la pauvreté dans les zones rurales. » Mais, pour atteindre cet objectif, la stratégie de développement rural durable (SDRD) doit reposer sur l'établissement du partenariat local et l'intégration multi-sectorielle au sein des espaces ruraux. Le développement vise, en premier lieu, à associer les intervenants et acteurs sociaux que sont les administrations publiques, les responsables, les élus locaux, les associations ainsi que les individus impliqués dans leurs projets propres. Il est également question de l'appui à la promotion d'activités économiques innovantes. Il s'agit, dans ce contexte, d'accorder une importance particulière à la diversification des activités en milieu rural. Il s'agit, entre autres, de l'amélioration du système de production agricole, d'élevage ou forestier, de la mise en valeur des ressources naturelles et humaines non agricoles tels que le tourisme de détente, les sources thermales, l'artisanat, etc. Pour cela, la SDRD préconise au préalable un travail important d'identification des potentialités que recèlent les territoires ruraux. La mise en valeur de proximité Enfin, les outils de la stratégie du développement rural doivent s'appuyer, pour sa mise en œuvre, sur les instruments d'intervention sans lesquels les efforts entrepris en matière de conception ne trouveront pas les relais nécessaires à la concrétisation des axes de développement. Soulignons que la mise en valeur de proximité de tous les atouts d'un territoire et d'une communauté constitue donc la politique de base du développement rural. Cependant, tout au long des interventions des participations à cette rencontre, il n'a pas été beaucoup question de la place et du rôle de la femme rurale dans le processus de promotion des zones rurales, alors qu'elle (la femme) constitue le pivot sur lequel doit reposer le développement rural durable. La présence d'une poignée de femmes seulement, parmi les 250 participants à cette journée, n'a pas, malheureusement, suscité les interrogations des intervenants sur cette absence remarquée.