La politique agricole des pays du contour méditerranéen et les éventuelles pistes de coopération possibles entre ces pays ont constitué l'axe de l'intervention du ministre délégué auprès du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, chargé du Développement rural, Rachid Benaïssa, au cours de la journée d'étude organisée par l'Institut d'économie douanière et fiscale de Koléa, à Alger, et intitulée « Les institutions européennes et le processus de Barcelone ». Selon un communiqué transmis à notre rédaction par le département du docteur Benaïssa, la stratégie nationale de développement rural durable (SNDRD) a été présentée au cours de la rencontre par le ministre délégué devant des personnalités nationales et internationales du monde universitaire. Considérant que la SNDRD est avant tout « l'affaire des Algériens eux-mêmes », le ministre délégué la considère comme une « démarche pragmatique et évolutive au service de l'essor des espaces ruraux » et en adéquation avec « l'esprit et le cadre de Barcelone ». Pour le docteur Benaïssa, la SNDRD permet, entre autres, ajoute le communiqué, d'intégrer à la base les dispositifs d'encadrement et de financement des activités économiques et des équipements publics, accompagner des projets de développement intégré conçus comme un processus ascendant et ouvert, ainsi que mettre en œuvre une approche territoriale du développement rural mettant fin aux approches uniformes et centralisées. La SNDRD permet aussi « l'émergence de groupes d'accompagnement du développement rural (GADER) par wilaya comme espace d'écoute, de conseil et d'appui par la formation et l'apprentissage », selon la même source. Pour le ministre délégué, « l'intervention des populations rurales est centrale et déterminante dans l'identification des besoins et dans la définition des actions à entreprendre ». A ce titre, il a considéré que du point de vue de l'espace euroméditerranéen, il y a lieu de « penser mondial et territorialiser l'action de développement ». L'impératif pour le ministre délégué est de « renforcer les avantages comparatifs de la zone méditerranéenne et la compétitivité des territoires » et de saisir en même temps les opportunités offertes par l'ouverture économique. Rachid Benaïssa a enfin indiqué, selon le communiqué, l'actualisation des objectifs de la Déclaration de Barcelone dans leur volet relatif à l'agriculture pour « embrasser le développement rural qui est et sera une question cruciale ».