Le défilé inaugural sur une grande avenue de la ville, rehaussé par la présence de centaines de cavaliers de la garde républicaine, de ceux des 26 wilayas et même de participants étrangers (France, Tunisie et la grande Bretagne), a drainé beaucoup de monde au niveau du centre équestre Emir Abdelkader La ville de Tiaret a vécu, trois jours durant, des moments d'intenses émotions. Une liesse populaire colorée où des cavalcades se sont mêlées à la joie, aux chants et au baroud, pour dire à l'unisson l'amour que porte l'homme au cheval. Le plus grand rassemblement que Tiaret n'ait jamais connu a été donc marqué du sceau du faste, d'un brassage culturel jamais égalé et en prime, des perspectives qui s'annoncent heureuses pour le devenir du monde équin en Algérie. Le salon, placé sous le patronage du président de la République, de la fédération équestre et de la wilaya, dont le coup d'envoi a été donné mercredi soir en présence de nombreuses personnalités, dont Hachemi Djiar, Rachid Benaissa, d'ex-ministres, le président du comité olympique algérien et les walis de Aïn-Defla, Tissemsilt et Tiaret, a connu un engouement populaire particulier. Le défilé inaugural sur une grande avenue de la ville, rehaussé par la présence de centaines de cavaliers de la garde républicaine, de ceux des 26 wilayas et même de participants étrangers (France, Tunisie et la grande Bretagne), a drainé beaucoup de monde au niveau du centre équestre Emir Abdelkader. Pour ainsi dire, les organisateurs se sont vus dépasser par l'ampleur de la présence humaine et bien sûr animalière, tant l'intermède observé quant à l'organisation de ce genre de manifestations a été long. En marge du salon, d'intéressantes communications ont été données. Ecotourisme L'une à la salle des conférences Mustapha Mekki, où l'on a débattu du thème lié à l'écotourisme, un tourisme alternative à celui classique, avec en sus les opportunités qui s'offrent localement pour impulser toute la dynamique. Une autre, plus technique car axée sur la santé animale, animée par d'éminents spécialistes et docteurs vétérinaires, n'a pas, en dépit de la pertinence des sujets traités, drainé la foule. Ce fut donc une autre occasion ratée par les concernés du devenir du cheval. Au programme sportif figurait un raid et une épreuve d'endurance sur une distance de 60 km, un concours de dressage et des courses d'obstacles où ont concouru beaucoup d'équipes, dont celle de la garde communale de Tiaret. D'autres activités culturelles et commerciales ont jalonné cette septième édition, comme l'exposition-vente de produits artisanaux et une vente aux enchères de chevaux. Au-delà de l'entrain, d'une forte présence et des aléas liés à un manque flagrant d'organisation, que les responsables concernés imputent « au flux inattendu », dont des « invités surprises ou imposés », subsistent des questions fondamentales que se posent les spécialistes. Il y a, en plus de la question de l'institutionnalisation du salon à Tiaret, qui dispose d'une batterie d'infrastructures dignes du cheval, d'autres questions liées à son développement. Le tout nouveau directeur de l'ONDEEC (office national de développement de l'élevage équin), M Ahmed Bouakkaz parle de la nécessité de « recenser, à la faveur de ces rencontres, tous ceux intéressés par le devenir du cheval », « se concerter et préconiser des solutions à l'aune d'intéressants accompagnements que le ministère de l'Agriculture apporte aux éleveurs » au moment où d'autres « soulignent l'urgence d'un texte nouveau régissant le monde du cheval », lequel a indirectement pâti de la décennie noire…