L'école nationale des sous-officiers des transmissions, L'ESOT, qui s'apprête à célébrer, le 21 du mois courant, la sortie de sa 28ème promotion (600 stagiaires) baptisée au nom de Djillali Boukhetache, avec remise de grades, a fait honneur à la presse par une visite guidée des lieux. L'établissement, érigé en 1980 à proximité du secteur militaire, sur les hauteurs de la ville de Tiaret, compte quelque 1 300 élèves auxquels sont dispensées, outre l'enseignement militaire de base, plusieurs matières dont le toute nouvelle discipline dite « la guerre nucléaire ». Les élèves diplômés de l'école sont d'ailleurs suivis, en marge du stage, par une commission spécialisée pour, dit-on, « évaluer les degrés de compétences et d'assimilation des techniques sans cesse renouvelées ». L'école, transférée de Miliana à Tiaret en 1991, s'étale sur près de 30 hectares. C'est en présence des responsables civiles et militaires que le colonel Mansouri Bachir a d'ailleurs tenu à nous faire connaître son institution, sollicitée par tous les segments d'activités liées aux transmissions. Des stagiaires étrangers et nationaux y poursuivent leur formation étalée sur deux années. Pour ce faire, les responsables restent à la pointe des technologies d'information et des équipements Nec Plus Ultra. L'école, qui aspire à jouer un rôle militaire clé à l'aune du boom technologique, procède donc par approche dite par compétences. L'école continue de former des sous-officiers en radio transmission, ceux spécialisés en faisceau hertziens, en électrotechnique et en guerre électronique et entretient des équipements. Les élèves de l'école (les terminalistes) sont recrutés suivant des critères d'admission en vigueur, dans une structure qui garde jalousement ses traits caractéristiques. L'afflux reste considérable puisqu'on y recense jusqu'à 3 000 demandes d'entrées par année. Outre la bibliothèque électronique, la réseautique, Internet et intranet, les 7 709 ouvrages de qualité, l'école dispose d'un musée ou l'on y trouve des pièces d'art, des reliques, des photos, des armements évocateurs de l'évolution des transmissions depuis Feu Chengriba et l'ANG-9, jusqu'au GPS et DSPS, un appareil mobile ultra léger et sophistiqué introduit depuis 2 000 que seuls quelques rares pays en disposent. Un musée qui contient des photos de militaires victimes du terrorisme. Des martyrs du devoir lâchement assassinés que la jeune génération a le devoir d'honorer tant les défis restent à l'égal des enjeux et des conséquents moyens mis à profit.