Le ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et des collectivités locales a procédé à l'installation du nouveau wali, M. Mohamed Hamidou, ancien secrétaire général de la wilaya de Oum Bouaghi. Interrogé par la suite sur le découpage administratif, longtemps annoncé mais non encore concrétisé, M. Zerhouni a affirmé que le projet est en cours. Sa forme essentielle, dit-il, « serait de créer des circonscriptions administratives qui auront pour vocation de devenir des wilayas. Et à la tête de ces circonscriptions nous allons designer au lieu et place des chefs de Daïra, des walis délégués. Ces délégués auront pour première mission de mettre en place tout d'abord les services nécessaires au fonctionnement d'une wilaya. A ce moment là, nous officialiserons sa création ». « Quant à la surveillance des frontières, un nouveau dispositif a été installé, dit-il, pour renforcer les moyens des gardes frontières qui relèvent de la gendarmerie et de la sûreté nationale, afin d'éradiquer encore mieux et dans les deux sens la contrebande et tout ce qu'elle entraîne avec elle, il y va de la santé de la population, notamment de nos jeunes, et de l'économie nationale ». A ce sujet, il ajoute que « la semaine dernière, le commandant de la direction générale de la gendarmerie était là pour des exercices sur la bande frontalière de Naâma et pour la mise en place de ce nouveau dispositif ». A propos du problème du prosélytisme religieux, il explique : « nous n'avons rien contre la liberté des opinions religieuses mais toutes les religions doivent respecter le cadre légal en vigueur en Algérie. Nous appliquons cette réglementation à la pratique de la religion musulmane, aux mosquées, aux imams, il n'y pas de raison pour ne pas l'appliquer aux églises catholiques ou protestantes. Je dois insister sur un point, dit-il, c'est que beaucoup de pratiquants de l'église catholique ont été à nos côtés durant la guerre de libération. L'un d'entre eux, parmi les plus connus, était Abbé. Il a fini comme ambassadeur d'Algérie en Amérique latine ; donc, personne ne peut nous complexer sur ce plan là. »