Avec un total d'échanges commerciaux estimé, en 2007, à plus de 5,5 milliards de dollars, l'Algérie demeure le premier partenaire commercial du Canada en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. La présence des entreprises canadiennes en Algérie, datant de plusieurs années, se renforce de plus en plus et « atteint aujourd'hui près de 70 compagnies évoluant dans divers domaines économiques ». C'est ce qu'a indiqué, hier à Alger, M. Patrick Parisot, l'ambassadeur du Canada à Alger lors d'un point de presse organisé à la Safex, à l'occasion de la tenue de la 41e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA). Le Canada fait partie cette année du pavillon nord-américain, en compagnie des Etats-Unis et du Mexique. 18 entreprises canadiennes y participent couvrant différents secteurs d'activité : construction, ingénierie conseil, transport, industrie, services, agroalimentaire et les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Selon M. Parisot, « les autorités canadiennes et leurs représentations consulaires ne manquent jamais l'occasion de faire comprendre aux entreprises canadiennes que l'Algérie a besoin de plus en plus de leur expertise ». « Le message passe bien, mais nos entreprises préfèrent se faire discrètes et médiatisent rarement les projets qu'elles réalisent en Algérie. » Le conseiller chargé des affaires économiques auprès de l'ambassade du Canada citera, entre autres exemples, celui de Dessau-Sauprin qui a pris en charge l'étude et le suivi de deux grands projets en Algérie, à savoir ceux de l'autoroute Est-Ouest et de la Grande mosquée d'Alger. Il citera également le projet de réalisation d'une usine d'aluminium, d'un montant de 7 milliards de dollars, que le groupe canadien Alcan-Rio Tinto International envisage de lancer en partenariat avec le groupe Cevital. A ce propos, l'ambassadeur du Canada à Alger dira que « le Canada est déterminé à renforcer ses investissements en Algérie » et à diversifier son commerce vers d'autres pays comme l'Algérie, « surtout que son partenaire traditionnel, en l'occurrence les Etats-Unis, connaît actuellement une récession économique ». A la question de savoir les raisons pour lesquelles les banques canadiennes ne s'intéressent pas au marché algérien, le conseiller économique de l'ambassade du Canada dira que « cela est dû au fait que les banques canadiennes n'ont pas cette politique qui les incite à aller s'installer à l'étranger ».