Pas moins de 18 entreprises canadiennes sont présentes en Algérie, a affirmé, hier, l'ambassadeur du Canada à Alger, M. Patrick Parisot, lors d'une conférence de presse sur la participation de son pays à la 41e édition de la Foire internationale d'Alger. “De nombreuses sociétés canadiennes ont décroché des marchés en Algérie”, relève l'ambassadeur du Canada, pour souligner “la présence canadienne de qualité” en Algérie, citant entre autres Dessau-Soprin, choisie comme maître d'œuvre du projet de la Grande-Mosquée d'Alger, la compagnie Electo-Motive Diesel (EMD) qui a décroché un contrat de fourniture de 30 locomotives à la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). “Les entreprises canadiennes sont plutôt discrètes et ne communiquent pas beaucoup”, ironise l'ambassadeur. Avec des échanges commerciaux totalisant 5,5 milliards de dollars, en 2007, l'Algérie demeure, depuis plusieurs années déjà, le premier partenaire du Canada en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Les exportations canadiennes sont composées principalement de blé et de légumes secs, des avions, des locomotives, du matériel pour l'industrie pétrolière, du papier journal, des équipements de télécommunications, des constructions préfabriquées et des équipements de construction. M. Patrick Parisot souligne que la Foire internationale d'Alger offre une occasion unique aux entreprises canadiennes de mieux connaître le potentiel du marché algérien, de démontrer leur savoir-faire et de présenter leurs produits, de rencontrer des personnes-clés du secteur privé et d'établir des contacts et même d'identifier d'éventuels partenaires potentiels. 18 société canadiennes exposent leurs technologies et leur savoir-faire, sur une surface totale de 250 m2. La participation canadienne couvre différents secteurs d'activité, comme la construction, l'ingénierie le conseil, le transport, l'industrie, les services, l'agroalimentaire et les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Parmi les entreprises canadiennes qui exposent, on peut citer Bombardier, SNC Lavalin, Smart Technologie, EMD, Talisman, Rio Tinto Alcan, Group Aeronav… Les réalisations et le savoir-faire canadiens sont assez visibles, le Palais de la culture, le monument de Riad El-Feth, la centrale électrique de Skikda, la centrale de Rhourde Nouss, pour ne citer que les réalisations de SNC Lavalin, témoignent de la présence historique canadienne. Pour autant les entreprises canadiennes ne doivent pas considérer l'Algérie comme un simple marché. Elles doivent investir au risque de perdre les parts de marché qu'elles avaient conquises. Le délégué commercial de l'ambassade du Canada, Gilles Poirier, qui cet été quittera Alger pour d'autres fonctions, affirme que de gros projets d'investissement sont actuellement en négociations, “dont un de 7 milliards de dollars”. M. Poirier n'a pas voulu donner des détails sur les projets en question. Le délégué commercial de l'ambassade du Canada évoque certainement un projet d'investissement algéro-canadien dans le secteur de l'aluminium. Pour rappel, en mars dernier un communiqué du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements souligne que le projet sera réalisé en Algérie par un consortium constitué du groupe agroalimentaire Cevital et du groupe canadien Alcan-Rio Tinto International. Divisé en deux phases, ce projet prévoit la réalisation d'une usine de production d'aluminium primaire (Smelter) d'une capacité de 720 000 tonnes, couplée à une centrale électrique, ainsi que la réalisation d'un quai en eau profonde et de diverses installations de manutention et de levage, précise la même source. Quant au coût du projet, il est estimé à près de 7 milliards de dollars US, selon le communiqué du ministère. L'ambassadeur du Canada à Alger annonce qu'à partir de la semaine prochaine Air Algérie passera à trois vols par semaine. Alors que le pavillon national assure actuellement deux vols par semaine. M. R.