Dans peu de temps, les douanes algériennes auront réceptionné 200 véhicules de type 4x4 et trois nouveaux hélicoptères dont les commandes ont été faites à l'étranger. Un budget spécial pour l'achat de trois de ces derniers appareils pour un coût de 24 millions de dollars a déjà été approuvé par le ministère des Finances dans le cadre de la loi de finances 2008. C'est ce qui nous a été annoncé par Zahir Haderbache, directeur régional des douanes à Annaba. Au total, l'institution se dotera d'ici 2010 de 400 4x4 et 8 hélicoptères. Destinées en grande partie aux régions du Sud et du grand sud du pays, ces nouvelles acquisitions permettront de renforcer de manière significative les capacités opérationnelles des unités et de lutter plus efficacement contre les grands trafics en tout genre, surtout la drogue et les armes sur les frontières avec la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Maroc et le Niger. « Ces nouveaux hélicoptères permettront d'aider le personnel des douanes travaillant dans les wilayas frontalières, dont Béchar, Ouargla et Tamanrasset, Tindouf et Tlemcen où le plus gros du trafic d'armes et de drogue est enregistré. Nous allons axer la surveillance sur les frontières terrestres sud en particulier avec le Mali et le Niger connues pour l'intensité de l'activité de trafic d'armes, car certains groupes terroristes opèrent depuis cette région. La zone est également le premier point de ralliement des migrants en partance vers le Nord, à travers le Sahara », a indiqué un responsable. D'après la même source, deux programmes sont indissociables de la stratégie futuriste de l'institution douanière. Le premier a trait à la formation pour les pilotes et les mécaniciens spécialisés dans le vol et la maintenance de ces appareils. Car, explique-t-il, ces hélicoptères travailleront en coordination avec les forces aériennes, du fait du manque d'expérience des personnels douaniers. Le second porte sur la modernisation des armes et des munitions utilisées par les agents des douanes, à l'issue duquel, les matériels anciens seront cédés aux forces armées pour leur mise en rebut. L'utilisation de systèmes d'armes modernes serait, quant à elle, limitée aux zones les plus reculées et où l'activité de contrebande est habituelle et liée aux groupes armés. Il faut dire qu'à travers toutes ces acquisitions, les douanes algériennes semblent sérieusement engagées dans un processus de modernisation, considérant qu'elles devaient se doter de moyens plus performants et efficaces d'intervention et de surveillance. Les douanes algériennes auront leur propre système de transmission. Il s'agit là d'un autre grand acquis qu'a annoncé M. Haderbache. En effet, l'institution sera dotée d'une bande TDA pour la région nord et d'un système satellitaire pour celles du Sud et du Grand Sud. Système ouvert et sécurisé, ce dernier s'inscrit, lui aussi, dans le projet de modernisation des douanes qui prévoient d'aligner leur réseau de transmission sur les standards internationaux. Actuellement, en voie de finalisation et une fois mis en œuvre, le nouveau réseau aura, selon le directeur régional, vocation à bénéficier tant aux douanes qu'à différentes autres autorités et institutions publiques.