Dans un communiqué rendu public, Air Algérie a expliqué qu'elle a programmé des «vols additifs» au moyen de «gros porteurs», pour pallier les perturbations ayant ponctué, ces derniers jours, le trafic aérien et transporter les passagers retardés. Elle a promis de le faire sous vingt-quatre heures. Retour à la situation normale ? Ces perturbations sont, est-il mentionné dans le communiqué en question, la conséquence de «l'indisponibilité imprévisible d'appareils et de l'arrivée retardée des appareils affrétés» pour le renforcement de la flotte en période de pointe. Air Algérie est en train de renforcer sa flotte ; elle attend la réception de onze nouveaux avions, quatre de type ATR et sept Boeing 737, une commande importante. Les nouvelles acquisitions vont étoffer le segment moyen courrier, et le porter à 22 appareils (Boeing). Cela permettrait d'apporter de la valeur ajoutée à la compagnie nationale et de réduire les coûts de maintenance, entre autres. Le renouvellement de la flotte coûte environ 580 millions de dollars. Les nouveaux appareils, c'est un gros marché qui a été mis en concurrence par voie d'avis d'appel d'offres lancé il y a presque un an. Quelques avions ont déjà été réceptionnés, d'autres le seront dans les mois à venir. Les appareils de type Boeing, par exemple, le seront en septembre prochain. Ces appareils devront aider «à ouvrir de nouvelles dessertes vers les Hauts Plateaux et assurer des vols durant l'été vers Palma, Toulon et Montpellier, soulignait récemment, dans une de ses déclarations, le P-DG d'Air Algérie. La compagnie nationale a déjà mis au point un plan de restructuration étalé sur cinq ans (2009-2014) et approuvé par les autorités publiques et qui a été évalué à cent milliards de dinars. La compagnie nationale est par ailleurs renforcée par la création d'une filiale cargo, une entité destinée à améliorer les prestations fournies afin de se mettre au niveau des standards internationaux, expliquait Wahid Bouabdellah. Evoluant dans un environnement concurrentiel, Air Algérie est contrainte d'innover, de se restructurer, pour ne pas se faire devancer, sur son propre marché, par des compagnies aux moyens colossaux. Wahid Bouabdellah a pris les commandes d'Air Algérie au moment où celle-ci s'était déjà engagée dans un processus de réorganisation et de renouvellement de sa flotte devenue vieillissante. On s'en souvient, la compagnie avait mis sur le marché un emprunt obligataire pour financer l'achat de nouveaux avions. Y. S.