C'est aujourd'hui que s'ouvre le procès en appel des onze membres de la Fédération nationale des fils de chahid près la cour d'Alger. Les prévenus ont été condamnés en première instance par le tribunal d'El Harrach, en juin 2007, à des peines allant de trois mois de prison avec sursis à trois mois de prison ferme. Les membres de la FNFC, pour rappel, sont poursuivis pour des chefs d'inculpation d'attroupement sur la voie publique sans autorisation et atteinte à l'ordre public. L'affaire remonte au 19 mars 2007 lorsqu'à l'occasion de la journée de la victoire (symbolisant la signature des Accords d'Evian le 19 mars 1962), quelque 6000 à 7000 membres de l'organisation en question, venus de plusieurs wilayas du pays, se sont dirigés vers Alger pour tenir un sit-in devant le palais du gouvernement et remettre au chef du gouvernement une plateforme de revendications liées principalement à la prise en charge sociale et l'amélioration du statut de cette catégorie des descendants de chahid. Mais les bus ayant transporté les manifestants ce jour-là n'ont pu regagner la capitale puisqu'ils ont été bloqués au niveau de Bab Ezzouar par un dispositif impressionnant des sections antiémeute. Sur le champ, les fils de chahid ont été bousculés et matraqués avant que onze d'entre eux ne soient interpellés et traduits en justice. Aujourd'hui, au moment où le procès s'ouvre à la cour d'Alger, la FNFC tiendra un rassemblement devant la Mouhafadha de Tizi Ouzou en signe de solidarité avec les prévenus, a annoncé hier le secrétaire général de la fédération, M. Aïdane.