Le procès en appel des animateurs du mouvement citoyen du Sud s'ouvrira aujourd'hui à la cour de Ouargla. L'affaire remonte, pour rappel, au mois de juillet dernier. A l'époque, onze membres les plus actifs de ce mouvement, à leur tête Hafnaoui Ghoul, avaient été poursuivis en justice pour association non agréée et distribution de tracts. Le tribunal de Ouargla a condamné ainsi dix parmi eux à des peines allant de 8 mois de prison avec sursis à 6 mois ferme. Seul Hafnaoui Ghoul, qui purgeait sa peine à la prison de Djelfa pour différentes affaires, a bénéficié d'une relaxe. Les avocats avaient qualifié la sentence de très « sévère » par rapport aux preuves et arguments qui ont été fournis par la partie civile. Le collectif des avocats de la défense, constitué des maîtres Nourreddine Ahmime, Guenane Abou Boutaleb et Nourreddine Benissâad, s'est déplacé hier sur le lieu du procès. En sus, maître Benissaâd, accompagné d'une forte délégation de la Ligue algérienne de la défense des droits de l'homme (LADDH), sera présent au procès en sa qualité de représentant officiel de l'Observatoire international de la protection des droits de l'homme dont le siège est à Genève (Suisse). Sa mission sera de suivre de près « la régularité du procès ». Selon Me Benissaâd, les onze prévenus ont été jugés et condamnés sur la base d'un dossier « vide ». « Rien ne démontre leur culpabilité », nous a-t-il indiqué hier. De là, les deux chefs d'inculpation retenus contre ces onze prévenus « ne tiennent pas debout ». Devant cet état de fait, la défense compte axer sa plaidoirie sur l'absence de preuves matérielles incriminant les mis en cause. Elle plaidera ainsi la relaxe.