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Trois peines de deux mois avec sursis et un acquittement LA Cour d'Alger a rendu hier son verdict dans l'affaire des jeunes surpris avec une cigarette pendan
La cour d'Alger a rendu, hier, son verdict dans l'affaire des quatre jeunes ouvriers condamnés en première instance, en septembre dernier, à trois ans de prison ferme par le tribunal de Bir-Mourad-Raïs. Trois peines de deux mois de prison avec sursis et un acquittement, telles sont les sentences prononcées hier. Les quatre prévenus étaient incarcérés à la prison d'El-Harrach depuis le 30 septembre pour avoir été surpris par la police en train de fumer pendant le moins de Ramadhan. Suite à cette condamnation, qui se situe dans le sillage des poursuites engagées contre des jeunes de Biskra, surpris eux aussi avec une bouteille d'eau pendant le mois de Ramadhan, le collectif de SOS Libertés a rendu public, hier, un long communiqué dans lequel il qualifie le procès contre ces quatre jeunes d'“inquisition”. “Avec l'affaire de Biskra, ces procès en sorcellerie, dictés par des considérations extrajudiciaires, constituent un outrage intolérable à la liberté de conscience. Ils violent les principes fondamentaux du droit, les conventions internationales ratifiées par l'Algérie et les lois de la République”, dénonce SOS Libertés. Tout en se réjouissant de la libération des quatre détenus, après deux mois d'incarcération, SOS Libertés fait part de “sa très vive inquiétude face aux persécutions récurrentes pour délit de culte”, rappelle “son profond attachement à la liberté de conscience, synonyme du droit sacré de chaque citoyen de pratiquer la religion de son choix, ou de ne pas pratiquer”, dénonce “les dérives policières et les procès d'opinion qui piétinent la légalité républicaine pour imposer l'ordre moral d'un autre âge” et réaffirme, enfin, “sa solidarité avec toutes les victimes de l'arbitraire d'une justice sous influence”. R. N.