Le nouveau wali de Chlef, Mahmoud Djemaa doit faire un état des lieux complet avant de se lancer dans ses activités officielles. La tournée effectuée dans les communes du Dahra, dans le chef-lieu de wilaya et sur la côte de Ténès lui a donné un avant-goût de ce qui reste à faire pour rattraper le temps perdu dans de nombreux domaines. Dans les zones montagneuses du nord-ouest de la wilaya, les populations lui ont fait part des promesses non tenues. Cela va du problème d'eau potable au manque de centres de santé et d'écoles primaires en passant par le mauvais état des routes et l'absence d'activités économiques pouvant contribuer à la résorption du chômage. Les mêmes doléances reviendront sans doute dans les autres prises de contact qu'il aura avec les citoyens du reste de la wilaya. La gestion de la commune de Chlef n'est pas non plus épargnée par les critiques des uns et des autres. La saleté envahit la ville et les routes et trottoirs sont dans un mauvais état. Et dire que beaucoup de milliards de dinars avaient été débloqués pour la réhabilitation de ce centre urbain. A Ténès, où il a donné le coup d'envoi de la saison estivale, le premier responsable de la wilaya n'a pas eu, certes, le temps de découvrir les « curiosités » de cette belle ville côtière, mais il a promis d'y retourner pour un diagnostic précis de l'état de son développement, elle qui s'apprête a accueillir des milliers d'estivants. Le projet « d'aménagement de la façade maritime » traîne depuis mars 2002 ! Comme c'est le cas pour le nouveau port de pêche d'El Marsa et tant d'autres projets. Les marchés publics et les conditions de leurs attributions sont aussi un dossier qui fait beaucoup parler de lui.