Des dizaines de mises en demeure et autant de résiliations de contrats de location ont été récemment adressées aux attributaires des 360 logements réalisés par la CNEP de Souk Ahras en 2002, dans le cadre de la promotion immobilière. Avérés, plus tard, un fiasco, ces derniers ont dévoilé, faut-il le noter encore une fois, la précipitation des responsables, lancés dans la réalisation d'appartements qui n'ont jamais trouvé preneur à cause de leur coût jugé très élevé. Après avoir subi des actes de vandalisme pendant quatre années, ces unités, récupérées par les services de la wilaya dans un état de dégradation avancée, ont été attribuées sous forme de quotas aux différentes directions. Lesquelles directions ont procédé à l'étude et au classement des postulants parmi leurs employés, conformément à un barème officiel. Ayant eu vent de l'existence sur les listes d'indus bénéficiaires, l'ex-wali de Souk Ahras a demandé l'ouverture d'une enquête. Des visites inopinées, dirigées les mois d'avril et de mai derniers, par les services de la direction des Domaines, ont confirmé les doutes du même responsable et permis de cerner des dizaines de cas de sous-location, de logements abandonnés depuis plus d'une année, de ventes sans documents et d'appartements transformés en lieux de rencontres intimes. Notre source, qui a parlé dans l'abstrait de bénéficiaires mis en demeure et de plusieurs résiliations de contrats de location, n'écarte pas le recours à la justice pour quelques cas de personnes prises en flagrant délit. Notre même source a également révélé l'existence de bénéficiaires à l'abri du besoin, dont plusieurs cas de propriétaires de lots de terrain constructibles et de logements dans d'autres communes, notamment au chef-lieu de la wilaya.