Plusieurs citoyens bénéficiaires de logements dans le cadre du FNPOS (Fonds national des péréquations des oeuvres sociales), ont récemment pris attache avec El Watan pour dénoncer les lenteurs qui accompagnent encore l'opération de remise des clés au profit de 270 attributaires retenus par la commission d'étude dite, il y a bientôt six mois, « imminente ». Des dizaines parmi eux sont dans des situations insoutenables. Locataires entassés dans des maisons à patio des quartiers populaires de Souk Ahras ou habitant des constructions vétustes, quelques-uns nous ont fait part de leur souffrance. « Avec une retraite de 14 000 DA, je viens de louer une pièce sans cuisine ni sanitaires à 2 000DA », nous lance, sans réserve, un quinquagénaire. Un autre ajoutera : « S'il y a des flibustiers, des privilégiés ou des indus bénéficiaires parmi nous, que les listes soient assainies par la commission de recours sans pour autant pénaliser ceux qui sont réellement dans le besoin, et ils sont nombreux par ces éternels atermoiements ». Il est à rappeler que des centaines de recours ont été adressés à la direction générale du FNPOS et d'autres à la direction régionale installée à Annaba par des citoyens se sentant lésés par la commission d'étude des dossiers. Un membre de ladite commission avait exprimé sa désapprobation quant à une certaine manière de procéder à l'étude et au classement des postulants. Des réserves concernant l'affichage des listes ont été émises par les contestataires. Nous venons d'apprendre, par la même occasion, que les bénéficiaires des prêts et dons, dont l'affichage des listes remonte à plus de deux années, ont été convoqués pour complément de dossiers. Des pièces justifiant la non possession de biens immobiliers viennent d'être exigés par l'administration FNPOS. Est-ce une contre-enquête ou une « mesure de routine » ?