L'établissement public hospitalier (EPH) Akloul Ali d'Akbou a organisé le 29 mai dernier une journée de formation médicale « autour de l'opéré cardiaque » dans une salle des fêtes privée de la ville. Des chirurgiens, médecins et paramédicaux de la wilaya de Béjaïa ont suivi assidûment les communications animées par d'éminents professeurs en cardiologie. L'objectif n'était pas de former les médecins à de nouvelles pratiques mais de leur rappeler celles qui existent et de les encourager à s'instruire davantage pour pouvoir prévenir ou traiter les maladies cardio-vasculaires en vue de réduire le taux de mortalité dû aux maladies non transmissibles en Algérie. S'agissant de l'éventuel refus d'une cardiopathie opérable, par le patient, le Pr. Issad, chef du service cardiologie au CHU de Beni Messous, affirmera que « la présence d'un psychologue est nécessaire pour limiter l'angoisse de mort qui habite tous les patients cardiaques et aider l'équipe médicale à mieux prendre en charge ces patients qui sont souvent fragiles et qui ont longtemps souffert ». Les différents intervenants n'ont pas manqué de rappeler à la nombreuse assistance tous les facteurs de risque cardio-vasculaire, tels l'hypertension artérielle, la sédentarité, l'obésité, le diabète et surtout le tabagisme, entraînant les accidents cardiaques qui se traduisent en général par l'infarctus du myocarde. La meilleure prévention de ces pathologies réside dans la pratique régulière de l'exercice physique et une alimentation équilibrée et diversifiée. M. Abbassène, directeur de l'EPH d'Akbou, nous dira que son établissement n'a pas pour le moment les moyens de réaliser une intervention chirurgicale à cœur ouvert. « Nous continuerons à évacuer nos patients cardiaques vers les hôpitaux de Béjaïa, Tizi Ouzou et Alger. Quatre chirurgiens réanimateurs, un pédiatre, un médecin interniste et un pneumologue nous ont néanmoins rejoints pour renforcer le personnel médical déjà existant », ajoute-t-il. L'un des organisateurs, Kouchah Ali en l'occurrence, insistera pour sa part sur « l'importance de cette journée s'inscrivant dans le cadre de la formation continue du personnel médical et paramédical en vue d'améliorer la prise en charge du malade ».