Les services des hypothèques et de la conservation foncière de Tlemcen sont dans l'oeil du cyclone. Situés au sous-sol de l'Hôtel des Finances de Kiffane, sans climatisation, ces administrations suscitent un grand mécontentement et de la colère chez des citoyens rencontrés hier sur les lieux, aux environs de 10 h. « Pour récupérer un extrait des actes de propriété publié ou un état négatif des actes, il faut attendre au minimum une année », s'insurge un justiciable en sueur, dont le document pour lequel il était là lui a été revendiqué par un notaire. Approché, un géomètre expert foncier, faisant la queue depuis 9 h du matin, a indiqué, découragé : « Ces documents nous sont demandés par la justice et les notaires pour des expertises, malheureusement, avec cette lenteur bureaucratique on ne sait jamais quand on peut récupérer le document demandé ». Des documents qu'on paye à l'avance mais dont on n'est pas toujours sûr de récupérer. lenteur « Ces services ne s'assujettissent jamais à un délai, c'est comme une boîte postale qu'il faut consulter à longueur d'année ». Dans un brouhaha strident, un quinquagénaire a affirmé : « Pour finaliser une transaction de vente, j'ai besoin d'un état négatif (démontrant l'historique de la propriété en question) et cela fait plus de six mois que je retourne vainement dans ces lieux. La transaction est tombée à l'eau parce que l'acheteur ne pouvait plus attendre ». Un autre expert foncier abonde dans le même sens, en s'interrogeant : « A qui profite cette lenteur administrative ? Ces comportements bureaucratiques sont une véritable entrave au bon déroulement de la justice qui a à trancher dans les litiges fonciers et un blocage pour toutes sortes de transactions. » Nous avons tenté d'obtenir le son de cloche des responsables, mais difficile d'être orientés. Il faut dire que les agents, qui suaient eux aussi dans cette fournaise, ne pouvaient s'occuper des citoyens et de faire le guide.