Après dix jours de ramassage d'ordures domestiques dans certains quartiers de la ville de Sidi Moussa, les éboueurs sont brusquement apparus pour assainir la ville et améliorer le cadre de vie des habitants de la cité urbaine de la ville ainsi que les agglomérations de Dehimat, de Zouaoui et de Ronda. Le manque de camions soulevé auparavant, est semble-t-il surmonté au début de cette saison estivale. L'usage des insecticides est fait plusieurs fois par semaine dans les localités rurales où les moustiques empoisonnaient l'existence des familles et ce, pendant de longues années. Près des vergers situés à proximité de l'axe routier reliant Larbaâ à Baraki, de grandes quantités d'ordures accumulées pendant plusieurs semaines menacent sérieusement la santé des populations, notamment celle des enfants n'ayant pas où aller pendant les vacances d'été. « Comme c'est dur de passer de longues journées sous un soleil de plomb ici, dans les prairies nues de la Mitidja », se désole un postier en retraite qui attend toujours l'aide nécessaire pour construire sa maison dans le cadre de l'habitat rural. Les agriculteurs sont, toutefois, reconnaissants. Ils avouent que l'APC avait dépêché dernièrement des citernes d'eau pour étancher la soif des citoyens. Selon quelques citoyens du quartier populaire de Bougara ville, la situation est en voie d'amélioration. Les comités des quartiers, échaudés par les mauvais souvenirs des saisons précédentes, avaient alertés les responsables locaux contre l'insalubrité et ses néfastes effets sur l'environnement. Ayant à l'esprit les catastrophes causées l'été dernier par des explosifs dissimulés dans une décharge publique pas loin de leur territoire, les familles se rappellent avec regret du drame des Eucalyptus qui s'était produit. Si la propreté du cadre de vie incombe en partie aux éboueurs, il reste qu'il appartient aux citoyens d'aider ces « chevaliers » matinaux dans l'accomplissement de leur noble tâche en mettant les ordures ménagères dans des sachets et les déposer devant leurs portes. Jusqu 'à ce jour, les éboueurs de Sidi Moussa semblent être à cheval, tout en espérant que les problèmes des horaires de passage des camions ne referont pas surface, souhaitent les habitants des vieux quartiers.