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Développement : Un programme d'urgence pour Sidi Bakhti
Publié dans El Watan le 22 - 06 - 2008

La commune de Sidi-Bakhti, 65 km au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya, reste à bien des égards une région où la misère continue malheureusement de se conjuguer à la précarité, voire à un niveau zéro du développement entrepris dans toute la wilaya depuis 1999.
Il est vrai que cette région, comprise entre ce que d'aucuns ont qualifié de « vallée de la mort » et la route nationale 23, là où le développement est plus prononcé, a beaucoup pâti des conséquences dramatiques d'un terrorisme ravageur, mais à bien comprendre ce cri de douleur de sa population, il faudrait se dire que quelque chose n'a pas tourné rond dans cette contrée reculée, excentrée et qui semble vivre au rythme du siècle passé, en dépit, il est vrai aussi, des problèmes réglés sur le papier par les responsables locaux, le chef de Daïra en premier. Il ne faudrait peut-être plus se cacher derrière cet alibi du terrorisme quand, dix ans au sortir de ce fléau avec en sus de conséquents programmes mis à disposition des pouvoirs publics pour infléchir la donne, la population de Sidi Bakhti continue de vivoter au rythme de l'infrahumain. Le concert de voiture de ce jeudi, composé du cortège accompagnant le nouveau wali pour une première visite sur les lieux, a été pour ainsi dire un évènement majeur dans la vie de ces rudes montagnards qui se sont accrochés à la vie et à leur douar au péril de la vie de leurs enfants. Dans l'ex-antre du terrorisme, la population se résume d'ailleurs à de vieux quidams, tant une grande partie de la jeunesse locale, lasse des illusions, s'en est allée quérir ailleurs son pain. Bousmaha Mohamed, chef de l'exécutif, à l'issue de sa visite à pied, dans les dédales de ce village singulier, happé par une foule de personnes, dont de vieux quidams et de vieilles femmes, issus en majorité de la célèbre tribu des « Khelafas », avait mesuré toute l'étendue du drame et du fossé qui sépare ses hôtes de leurs autres frères et sœurs de toute la wilaya. Les chiffres avancés par le chef de Daïra en marge d'une rencontre avec la société civile, à Medroussa, restent éloquents. Que ce soit pour l'alimentation en eau et en l'électricité ainsi que les routes, le sport ou la santé, les clignotants sont au rouge.
Déséquilibre
Combien même ils restent exacerbés par une inégalité dans la distribution des quotas, il y eut réalisation de deux locaux pour les jeunes, sur la centaine exigée par le programme du président de la République. Pas de gaz naturel, alors que pour l'électricité, seuls 20 foyers en sont raccordés, c'est-à-dire un taux de réalisation de 35% fut annoncé. Au plan retour des populations dans leurs douars, les chiffres parlent d'eux-mêmes, puisque seules 40 familles auraient consenti à y retourner, sur les 325 recensées. En amont, il existe plusieurs programmes, dont celui européen dit PARZAT et celui de l'éradication de l'habitat précaire dont seules 37 familles auraient bénéficié, sur 110 recensées une première fois. Le déséquilibre dans la distribution et dans les arbitrages reste flagrant. Le décor physique reste toujours des plus apocalyptiques. Des dizaines de Dechras, chaumières et fermes sont abandonnées. Certaines pistes d'accès devant mener vers la retenue collinaire en cours de réalisation sont tortueuses. D'une capacité de 1,2 millions de mètres cubes, cet équipement va permettre d'atténuer un tant soit peu le mal des agriculteurs. Son coût, estimé à 174 millions de dinars, est jugé excessif par le wali qui fera remarquer qu'une digue similaire a été réalisée à moins de 80 millions de dinars à Rechaiga. La paix règne sur les lieux. On se croirait quand même au bout du monde mais les gens ici sont tenaces et pleins d'optimisme, les gens de Sidi Bakhti gardent l'espoir d'une vie meilleure pour peu que l'Etat, avec tout ce que sous entend ce vocable, daigne prendre en charge leurs préoccupations. Devant le wali, un octogénaire est venu conter les dures conditions de vie que vivent les sept enfants d'une victime du terrorisme, suivi par Tahri Yamina, une nonagénaire qui couve, en dépit de son âge, les enfants de son fils, militaire mort pour l'Algérie. L'espace d'une visite, qui s'est muée en ballade à travers les ruelles sablonneuses et rocailleuses de Sidi Bakhti, qu'un engin est venu terrasser la veille, les autorités locales, élus et notables avaient compris le message suivi illico-presto par une série de décisions urgentes à même de susciter l'espoir. M. Bousmaha dit s'engager à infléchir cette tendance, prenant à témoins l'opinion publique locale en s'adressant à certains de ses collaborateurs. « On doit sérieusement s'occuper de l'alimentation en eau potable pour laquelle il est exigé deux forages, réhabiliter le réservoir d'une capacité de 125 000 m3, en proie à des infiltrations, réaliser deux logements d'astreinte pour le médecin et l'infirmier, étendre l'électrification rurale, remettre les routes en état de praticabilité, augmenter le quota des locaux commerciaux au profit des jeunes (18) et reprendre des logements abandonnés par l'entreprise. » Sidi Bakhti, avec une population de 8 000 âmes, qui ne semble pas encore renaître de ces cendres, dispose pourtant, diront certains analystes, de bons sols sur ses 214 31 km2, dont 10 098 ha de surface agricole utile, d'une dense forêt et surtout désenclavée à la faveur d'une route qui la relie. Un réseau routier existant d'une longueur de 66 km, dont il faudrait s'en occuper. Il serait peut-être fastidieux d'énumérer tous les problèmes dont souffre la population de Sidi Bakhti, mais avec une seule mosquée, une seule structure de jeunesse pour seulement 250 pratiquants, l'absence de stade de football, une faible couverture sanitaire, un manque criard d'infrastructures éducatives, qui ont secrété le taux le plus élevé de redoublants à la 6ème année fondamentale et des résultats faibles dans les examens pour une foule de raison, il faudrait se résoudre à dire que cette commune à besoin d'un véritable plan de développement.


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