La zone montagneuse de Beni Bouattab, située à la limite avec l'Ouarsenis, est l'une des communes les plus touchées par la pauvreté. L'handicap de sa situation géographique, conjugué à son éloignement du chef-lieu de wilaya (120 Km), n'a fait qu'aggraver les choses. La seule fois où elle avait reçu l'exécutif de wilaya, c'était en avril dernier, avant le début de la campagne électorale. Néanmoins, les promesses faites à l'occasion pour améliorer le quotidien des habitants n'ont pas été suivies d'effets, puisque ces derniers continuent à réclamer un meilleur sort. Leurs préoccupations touchent pratiquement tous les secteurs, dans la mesure où tout est à reconstruire après la décennie noire qu'a vécue particulièrement cette région, proche du tristement maquis du même nom. Les habitants ne cessent donc d'interpeller les pouvoirs publics pour remédier à l'état des lieux et offrir à leur commune les mêmes chances de développement que les autres localités. Ils n'ont que l'élevage et le charbon pour assurer leur survie, lorsque, bien entendu, les conditions de pâturage et de ramassage de bois mort le permettent. Les différents dispositifs de soutien à l'emploi des jeunes et à l'investissement agricole, par exemple, n'ont pas encore été introduits dans la région et restent totalement méconnus des citoyens locaux. Ceux-ci sont plutôt préoccupés par la dégradation continue de leurs conditions de vie, faute de projets de relance effective du développement local. Lors du retour des populations dans leurs douars respectifs, les autorités avaient pourtant promis d'accompagner cette opération d'actions nécessaires sur le plan socioéconomique. Force est de constater malheureusement que la parole n'a pas été jointe à l'acte, d'où la situation catastrophique que vit la population, au moment où des milliards de DA pleuvent sur la wilaya au titre des divers plans de développement.