« Les saisonniers ne sont pas des soutiers » A la suite d'un accord de coopération conclu entre la Confédération FO et les syndicats Solidarnosc (Pologne), UGTA (Algérie), UGTT (Tunisie) et UGTP (Portugal), des militants de ces organisations organiseront une série de conférences de presse, en juillet, dans plusieurs départements afin d'informer les saisonniers de leurs droits, notamment sur la convention Unedic de 2006-2008, qui prévoit une limite de trois périodes successives de versement des allocations au titre du chômage saisonnier. Dans ce cadre, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, Raphaël Nedynski, secrétaire général de la FGTA FO, Serge Legagnoa, secrétaire général de la FEC, ainsi que des représentants de Solidarnosc, de l'UGTA et de l'UGTT tiendront une conférence de presse mercredi prochain à 11 h au siège de la confédération FO. Une discrimination jusqu'au bout de la machine judiciaire Dans le petit village de Charvieu-Chavagneux (Isère), le maire, Gérard Dezempte avait pu se croire autorisé à dissuader une famille d'origine maghrébine d'acheter une maison sur sa commune en mettant en avant sa préemption. C'était en 2000. Suite à une plainte de l'association Sos racisme pour discrimination, la cour d'appel de Grenoble avait condamné l'élu, le 8 novembre 2006, à 1500 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité, ce qui ne l'a pas empêché (les recours sont suspensifs) d'être réélu aux dernières municipales et cantonales, puisque le maire est aussi conseiller général. La cour de cassation a annulé mardi la condamnation. Selon les méandres judiciaires, cela veut dire que l'affaire est renvoyée devant la cour d'appel de Lyon cette fois-ci qui devra de nouveau examiner le dossier. Samuel Thomas, de Sos Racisme, a exprimé sa déception dans les colonnes du Dauphiné Libéré : « Nous sommes déçus de cette décision car le mobile du maire est indiscutable. Il l'a dit et l'a écrit : il ne voulait pas trop d'étrangers dans sa commune ». Un premier lycée musulman en contrat avec l'Etat Si la démarche aboutit, le lycée musulman Averroès, ouvert à Lille il y a 5 ans, sera le premier établissement privé en dehors des établissements catholiques à obtenir un contrat d'association avec l'Etat. Le dossier a été déposé la semaine dernière auprès des services préfectoraux du Nord. Du côté du rectorat, une commission académique a déjà rendu un avis favorable à ce contrat. En cas d'aboutissement du dossier, cela permettra une prise en charge financière de l'équipe pédagogique par l'Etat et un recrutement de professeurs certifiés facilité par l'éducation nationale.