La cité Oued Ziad, faubourg situé en bordure de la RN27 et relevant de la daïra de Hamma Bouziane, créée au début des années 1990 durant le règne éphémère de l'ex-FIS, est une insulte aux règles les plus élémentaires régissant l'aménagement du territoire et l'urbanisme. En effet, comment a-t-on pu laisser construire un tel « ensemble immobilier » regroupant plus de 200 habitations sans pour autant prévoir une route carrossable pour y accéder ? Pour unique accès à ce quartier, il n'existe qu'une petite route tortueuse et escarpée, laquelle se transforme, dès la moindre petite averse, en chemin de croix boueux et impraticable pour les habitants. Dans ces conditions, l'on se demande d'ailleurs comment procéder pour évacuer un malade et agir en cas d'incendie. Les habitants sont, d'autre part, confrontés à un autre problème beaucoup plus grave, consistant en l'absence de réseau d'évacuation des eaux usées dans leur cité. Ces derniers ont dû recourir au système D pour le résoudre, en installant un réseau de canalisation de fortune relié aux habitations, et dont les conduites se jettent directement dans l'Oued Ziad, en amont du quartier. Une situation qui du reste peut poser un réel problème de santé si rien n'est entrepris, avec le risque probable d'une cross-connexion ou bien l'apparition de maladies à transmission hydrique. Les habitants que nous avons rencontrés déplorent en outre l'absence de gaz de ville et de l'éclairage public, et se plaignent des montagnes de détritus et des eaux usées qui « garnissent » leur quotidien. Dans ces conditions infernales, été comme hiver, les familles de Oued Ziad lancent un appel pressant aux autorités en espérant que celles-ci mettent fin à leur calvaire et à celui de leurs enfants.