Un groupe de jeunes scouts musulmans, venus de plusieurs localités de la wilaya, hôtes de l'instance élue (APW), a été à la hauteur de sa mission. Ils ont pris la parole en présence des membres de l'exécutif pour exprimer les soucis et les préoccupations de l'heure qui leur tiennent à cœur et qu'ils ont tenus à transmettre aux autorités. Une liste de griefs et carences constatées a été dressée par ces petits intervenants, passant par des locaux appartenant à l'OPGI, abandonnés et inoccupés par leurs propriétaires depuis de nombreuses années et transformés en dépotoirs, au quartier des 470 logements. Ils ont également signalé le manque flagrant de suivi dans l'arrosage des plantations d'arbres dans la ville, le devenir des 47 monticules de terrils de charbon, legs de la période coloniale, qui enlaidissent le paysage. Mais la protection de l'environnement a été au centre des préoccupations des petits orateurs. Ils ont cité avec une étonnante précision la localisation et autres endroits où sont menées des actions d'aménagement urbain par les pouvoirs publics mais qui sont dépourvus d'espaces verts. D'autres lieux ont été nommément cités (école primaire Haï Kattara) où des citoyens, affirment-ils, font peu cas de civisme et ne se gênent pas de jeter des ordures ménagères à même le sol ou encore l'absence d'espaces verts à proximité de la structure sanitaire des 240 lits. D'autres intervenants ont épinglé les autorités au sujet de l'alimentation en eau potable à une heure tardive de la nuit, dans certains quartiers. Dans ses réponses, le chef de l'exécutif s'est efforcé de leur expliquer que ces opérations d'espaces verts de la ville doivent en principe être menées par des associations de quartiers agréées, avec l'aide logistique de l'Etat, mais elles sont pour la plupart défaillantes. Néanmoins, elles constituent « une des priorités des pouvoirs publics ». A l'issue de ces débats passionnants, un participant à cette journée, impressionné par la qualité des sujets abordés par ces petits scouts, n'a pu s'empêcher d'exprimer la réflexion suivante : « Je suis optimiste pour l'avenir car certains élus adultes n'auraient pas posé avec autant d'intelligence et de perspicacité ces préoccupations majeures ».