Détritus, sachets et autres saletés, tel est le déplorable décor qui accueille tout visiteur qui arrive à Saharidj, une commune située à 50 km à l'est de Bouira dans la daïra de M'Chedallah. La petite équipe d'éboueurs affectée au nettoyage du chef-lieu de cette commune n'arrive pas à venir à bout des détritus qui enlaidissent ce qui pourrait, sans ces saletés, devenir une coquette petite ville avec un panorama extraordinaire. Des sachets sont éparpillés partout dans les moindres recoins. Même la végétation qui ceinture la ville a eu sa part, les buissons sont décorés de sachet multicolores qui s'accrochent aux branchages. La nouvelle décharge publique, non aménagée, ne joue décidément aucun rôle quant à la destruction et l'incinération des déchets ménagers. Le peu d'ordures qui arrivent dans ce gigantesque dépotoir, ne tarde pas à être éparpillé par le vent dominant auquel fait face cette décharge implantée sur le flanc d'une colline à l'entrée est de la ville. Toutes les ordures ménagères que peut soulever le vent sont poussées vers le nouveau cimetière communal situé à quelques centaines de mètres à l'est de la décharge. Du côté nord, à la même distance, ce sont le CFPA et le lycée qui sont « assaisonnés » de détritus et autres puanteurs. La situation relatée est due en particulier à l'anarchie dans l'exécution de cette tâche quotidienne de ramassage des ordures qui, semble-t-il, est laissée à l'appréciation, sinon selon l'humeur de l'équipe des éboueurs qui font ce qu'ils veulent en l'absence de suivi efficace et efficient sur le terrain.