La ville se souviendra toujours d'avoir donné naissance à Mohamed Demagh. Une quarantaine d'artistes ont pris part au Salon national de sculpture qui s'est tenu cette semaine à la maison de la culture de Batna. Organisé par l'Union nationale des Arts culturels, l'école régionale des Beaux- Arts et la direction de la culture de la wilaya hôte, cet événement a réuni des artistes amateurs et professionnels de plusieurs wilayas du pays. La sculpture et ses différentes techniques et déclinaisons étaient au centre de ce salon : sculpture sur bois, pierre, plâtre, métaux, ainsi que sur des produits de récupération. Ce salon a permis, d'abord, de rassembler en un même lieu des artistes d'une même discipline et, au passage, de leur permettre d'échanger leurs expériences et leur savoir-faire. Le public, de son côté, a bénéficié d'une approche de cet art assez mal ou peu connu dans notre pays. Durant l'événement, deux conférences ont été consacrées à la sculpture et ses techniques, ainsi qu'à l'état des lieux et les perspectives de cette discipline artistique. De l'art de retirer de la matière ou d'assembler ou de donner une forme à un objet, quels que soient la taille de cet objet ou le matériau utilisé, c'est ainsi qu'on définit la sculpture. A Batna, on pourrait presque se contenter d'évoquer Mohamed Demagh. L'enfant de Batna, dont la plus célèbre des sculptures porte le nom de « Napalm ». 76 ans, et une belle carrière de « modeleur », surnommé le sculpteur des météorites. Tahar Djaout écrivait à son propos : « Dans son atelier de Batna, Mohammed Demagh maintient le bois en éveil. Il le moule pour libérer l'élan qui sommeille sous la gangue pesante de l'écorce. Bois abattu auquel le sculpteur infuse une nouvelle vie, communique une autre dynamique pour le lancer à la conquête de nouvelles formes et de nouvelles significations… » (1980, in Algérie-Actualité, n°780).