Hier, lors de la deuxième journée du procès de l'affaire dite BEA de Sig, le parquet général près la cour criminelle de Mascara a requis des peines allant d'une année de prison avec sursis à 5 ans de prison ferme et des amendes équivalant aux chèques escomptés contre 18 sur les 20 accusés présents. C'est après le rejet de leurs pourvois en cassation par la Cour suprême que les 20 accusés de détournement de 213,6 milliards de centimes de la Banque extérieure d'Algérie (BEA) de Sig, à 45 km de Mascara, se sont retrouvés, depuis mardi dernier, devant la cour criminelle de Mascara. En effet, après l'audition de l'ensemble des accusés, des plaidoiries de la défense et le réquisitoire de la partie civile, le parquet général a requis, pour les chefs d'inculpation de « participation au détournement de deniers publics, participation à la dilapidation de deniers publics et émission de chèques sans provision ou des chèques de garantie », des peines de prison ferme allant d'une année à cinq ans, assorties d'amendes équivalant aux montants des chèques escomptés contre 15 accusés. Il a également requis des peines de prison d'une année à deux ans avec sursis assorties d'amendes équivalant aux montants des chèques escomptés contre trois autres accusés. Quant aux deux accusés, B. D. et A. T., le représentant du ministère public laissera la décision des peines au tribunal. Notons que la grande majorité des accusés impliqués dans cette affaire est originaire de la ville de Sig. Signalons que la partie civile (le directeur de la Banque extérieure d'Algérie) a précisé, mardi dernier lors de son témoignage, que la banque a pu récupérer quelque 60 milliards de centimes.