L'affichage, lundi dernier, de la liste nominative des attributaires d'un quota de 130 logements sociaux n'a pas empêché des dizaines de langues de se délier sur de « prétendues pratiques »de copinage, de favoritisme, voire de « bakchich ». Une quinzaine d'exclus de ladite attribution, qui ont remis à El Watan une liste signée et les copies de pièces d'identité, ne mâchent pas leurs mots quant à « l'irrégularité de l'opération qui serait entachée de partialité, de hogra et de partis pris ». Ramdane A. et le parent d'une certaine Fatima L., que nous avons rencontrés, ont carrément lâché la bride à leur indignation car, selon eux, « une très grande proportion des logements, censés être sociaux, a profité à des pistonnés et à des énergumènes loin d'être dans le besoin ». Pour preuve, « le nom d'une mère de famille, Ouarda B., a été grassement porté sur la liste d'attente, lors de la précédente attribution, avant que la malheureuse ne s'aperçoive qu'elle a été dégommée », raconte un de ses proches parents. Qualifiant cette répartition de scandaleuse, les plaignants ont même avancé des cas frappants d'indus bénéficiaires, dont certains (2 à 3 cas) seraient fonctionnaires à la daïra, alors que d'autres, déjà éjectés par la commission de recours de wilaya, auraient été réintroduits sur la liste de la commission de base par ceux-là mêmes qui tiennent les cordons du…pouvoir. Messaoud Haddadou, P/APC de Téléghma, que nous avons contacté pour en savoir plus, dira : « La commission a effectué un vrai travail de fourmi afin de passer en revue et au cas par cas les 4 600 dossiers introduits. Cette instance a, en outre, procédé, sur la base de paramètres rigoureux et en toute transparence, à trois tris consécutifs pour justement donner du crédit à cette opération et dégager des 430 dossiers éligibles les 130 heureux bénéficiaires ».