La commune côtière d'Aït Chaffaâ, dans la daïra d'Azeffoun, à 70 kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, a été hier le théâtre d'un double attentat à la bombe perpétré par des terroristes intégristes près du village Tigrine. Tizi Ouzou. De notre bureau La déflagration des deux engins explosifs actionnés certainement à distance a fait deux morts et onze blessés dans les rangs d'une patrouille de l'ANP qui était en opération de ratissage dans les forêts environnantes. Selon des sources locales, la première explosion a eu lieu au petit matin lors du passage d'une patrouille militaire sur la piste qui donne sur le cantonnement de l'ANP stationné non loin de la forêt de Bounamane. Le véhicule de l'armée a été sérieusement endommagé, ajoutent les mêmes sources, tandis que quatre militaires ont été blessés et évacués vers l'hôpital. Dès lors, les forces de sécurité ont intensifié leur ratissage. Malheureusement, vers 14h, un autre convoi militaire a été gravement touché par une bombe de fabrication artisanale, toujours à Tigrine. L'engin explosif dissimulé sous terre et probablement connecté à un appareil de téléphone portable a provoqué un bilan sanglant lors de sa déflagration : deux militaires tués et sept autres blessés. Un violent accrochage entre les soldats de l'ANP et les terroristes aurait eu lieu après l'explosion de la bombe. Les terroristes armés ont pris la clef des champs après l'arrivée des renforts de l'armée. Ces derniers ont enclenché une vaste opération de recherche en vue de venir à bout des groupes terroristes qui écument la forêt d'Aït Chaffaâ. Celle-ci s'étend jusqu'à Beni Ksila, dans la wilaya de Béjaïa. Notons que les militaires blessés ont été transférés par hélicoptère vers l'hôpital de Aïn Naâdja. Ce double attentat à la bombe intervient dix jours seulement après l'assassinat d'un militaire dans un faux barrage dressé par des éléments du GSPC en plein jour sur le CW7, au village Taboudoucht, commune d'Aghribs, toujours au nord-est de la wilaya de Tizi Ouzou, où l'on a enregistré plusieurs actes terroristes depuis le début de l'année en cours. L'on note, entre autres, les trois bombes qui avaient été désamorcées, fin avril dernier, par les forces de sécurité près d'Agouni Oucharki, chef-lieu actuel de la commune d'Aghribs. Par ailleurs, dans la région d'Aït Aïssa Mimoun, à 15 km au nord-est de Tizi Ouzou, un groupe terroriste a été accroché, hier à l'aube, par les éléments de l'armée. Les échanges de coups de feu dureront, selon des informations recoupées, environ une demi-heure. L'accrochage a eu lieu non loin du village Imekachrene où, pour rappel, un terroriste s'est rendu, mercredi dernier, aux forces de sécurité. Le repenti aurait, sans doute, informé les forces de sécurité de la présence d'un groupe armé dans les environs. Depuis jeudi, les soldats de l'ANP passent au peigne fin la forêt de la région. Toutefois, rien n'a filtré sur cette offensive de l'ANP.