En opération de ratissage à Aït Chafaâ, dans la daïra d'Azeffoun, à 70 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, un convoi militaire a été la cible d'un attentat à la bombe, jeudi vers 16h30. Bilan : un mort et deux blessés dans les rangs de l'armée. Il s'agit d'un officier supérieur du grade de colonel assurant la mission de commandant du secteur opérationnel de la circonscription d'Azeffoun, qui a été tué sur le coup alors que deux autres militaires, dont un lieutenant, ont été blessés. Selon des informations concordantes, les blessés ont été évacués, par hélicoptère, vers l'hôpital militaire de Aïn Naâdja. Des sources concordantes précisent également que le convoi de l'ANP a sauté sur une bombe de fabrication artisanale actionnée probablement à distance au lieudit Guerrouma. La bombe ciblait, dit-on, le véhicule des officiers. Certaines sources parlent aussi d'un accrochage qui a suivi la déflagration mais qui n'a duré que quelques minutes. Dès lors, les soldats de l'ANP se sont redéployés en force pour intensifier le ratissage dans cette zone réputée être le fief des groupes terroristes. Toutefois, aucune information n'a filtré sur le bilan de cette opération qui s'est poursuivie, hier, avec l'appui des hélicoptères. Des unités d'élite ont été dépêchées à Aït Chafaâ pour appuyer les militaires qui passent au peigne fin tous les coins susceptibles de servir de lieu de repli pour les islamistes armés. En juillet dernier, la région d'Aït Chafaâ avait été le théâtre d'un attentat similaire qui avait fait deux morts et onze blessés parmi les éléments des forces de sécurité. L'attentat de jeudi intervient deux jours seulement après l'attaque terroriste perpétrée, mardi dans la soirée, contre le commissariat de la police urbaine de Ouacifs, à 40 km au sud de la ville de Tizi Ouzou. L'accrochage, qui avait opposé les éléments de la BMPJ au groupe du GSPC, s'est soldé par la blessure de quatre policiers. Notons aussi qu'il y a quelques mois, la même structure de police avait été déjà ciblée par les acolytes de Droukdal. Par ailleurs, il est utile de rappeler qu'au début du mois en cours, les soldats de l'ANP, épaulés par les éléments de la garde communale, avaient mené une grande offensive dans la commune d'Aït Touddert, toujours dans la daïra de Ouacifs. A l'issue de cette opération, les forces de sécurité avaient récupéré un lot important de matériel, dont deux groupes électrogènes. Pas moins de sept casemates du GSPC avaient été également détruites lors de la même opération. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, depuis les derniers actes terroristes, notamment l'attentat kamikaze de Tadmaït, les forces de sécurité sont sur le pied de guerre. Le dispositif sécuritaire a été renforcé de manière remarquable aussi bien dans les villes que sur les routes avec la mise en place de plusieurs barrages fixes. Enfin, il est utile de souligner qu'à Sidi Ali Bounab, l'armée est, depuis quelques jours, en ratissage. Les maquis des hordes intégristes sont pilonnés en continu par des hélicoptères de l'ANP appuyés d'une offensive au sol et ce, depuis mercredi dernier. Cette opération a été enclenchée au lendemain de l'attaque contre un convoi militaire sur la route menant au village d'Aït Ouarezdine, dans la commune de Tadmaït. Cet attentat à la bombe avait fait, pour rappel, cinq militaires tués et quatre autres blessés. Quelques jours auparavant, un capitaine de l'ANP avait échappé à un attentat à la périphérie de la ville de Draâ Ben Khedda.