La Kabylie connaît, ces derniers jours, un regain d'actes terroristes qui se propagent pratiquement à travers les quatre coins de la région. Tizi Ouzou. De notre bureau D'ailleurs, à peine 72 heures après l'attentat à la bombe contre un convoi de l'ANP à Aït Chafaâ, un militaire a été tué dans un faux barrage à Draâ El Mizan. Selon nos sources, c'est vers 20h qu'un groupe d'individus armés de kalachnikovs et composé, dit-on, d'environ 20 éléments, a surgi sur la RN25 près du village Maâmmar. Les assaillants ont procédé à la vérification de l'identité des passagers qui se feront, ensuite, racketter et délester de leurs téléphones portables. Ainsi, n'ayant pas de pièces d'identité sur elles, plus d'une dizaine de personnes ont été tirées des véhicules, mais elles seront relâchées, alors qu'un militaire de la marine sera enlevé et assassiné, selon nos sources. Un autre otage, un immigré originaire du village Maâmmar, a été, quant à lui, libéré quelque temps plus tard. Une fois leur sale besogne accomplie, les assaillants ont pris la clé des champs probablement vers le massif forestier de Boumahni. Aussitôt, il a été bouclé par les militaires qui ont fermé toutes les voies d'accès au bois. Toutefois, aucune information n'a filtré sur le bilan de cette opération. Durant la même journée, un autre attentat a été signalé du côté de Oued Aïssi. Une patrouille de la Gendarmerie nationale de la brigade d'Irdjen a échappé de peu, vers 13h, aux tirs nourris des terroristes ayant ciblé leurs véhicules. Heureusement, la vigilance a permis aux gendarmes de déjouer cette attaque. Par ailleurs, du côté des forces de sécurité, l'on relève le redéploiement des troupes de l'ANP. Ainsi, une opération de ratissage a été déclenchée dans la région d'Aït Aïssa Mimoun, à une dizaine de kilomètre au nord du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou. Ayant sans doute eu vent d'une présence terroriste dans les forêts environnantes, les soldats de l'ANP se sont dépêchés, avec armes et bagages, dans cette localité pour passer au peigne fin tous les coins et recoins susceptibles d'être un lieu de repli pour les éléments du GSPC. En somme, l'opération est décidée, semble-t-il, à la suite d'informations faisant état du passage de groupuscules armés dans cette région. Des hélicoptères et des mortiers ont été utilisés pour les besoins de l'opération. Les militaires ont, durant plus de deux heures, pilonné et bombardé la forêt, notamment celle du village Taouinine qui surplombe Oued Stita, dans la commune de Makouda. L'on se rappelle qu'en novembre 2007, les forces de sécurité avaient mené un grand ratissage dans la même localité où un regroupement des éléments du GSPC aurait été avorté. Poursuivant leur offensive à Aït Chaffaâ, dans la daïra d'Azeffoun, et juste après l'attentat à la bombe qui a fait un blessé, en début de soirée de mardi dernier, dans les rangs de l'ANP, les forces de sécurité seraient, dit-on, sur les traces des auteurs de cet acte. Ces derniers se seraient, ajoute-t-on, repliés dans le massif forestier qui s'étale jusqu'à Beni Ksila, dans la wilaya de Béjaïa. Hier aussi, des hélicoptères ont survolé les maquis d'Amjoudh et de Guergour au sud de Tizi Ouzou qui étaient, la semaine écoulée, le théâtre d'une grande offensive militaire qui s'est soldée par la destruction d'une casemate du GSPC et la récupération d'un important lot de matériel informatique ainsi que des denrées alimentaires. Le versant est de la wilaya n'a pas été en reste puisque lundi dernier une autre action des unités d'élite de l'ANP a permis la découverte de six caches des islamistes armés dans les maquis d'Assif Ousserdoun, non loin de la commune de Bouzguène. H. Azzouzi, H. H. , M. F.