Dès la nuit tombée, la petite ville de Saharidj , 50 km à l'est de Bouira, devient fantomatique et plonge dans les ténèbres. N'étaient l'insécurité et tous les dangers qui guettent les citoyens, l'on s'y plairait dans ce climat…. romantique qui s'installe dès les premières heures de la nuit, que ce soit au centre-ville ou à l'intérieur des cités. C'est le noir le plus absolu. Par ici, il est pratiquement impossible de reconnaître quelqu'un à plus de cinq mètres. D'ailleurs, ces rues ne sont fréquentées que durant les nuits de pleine lune. La peur de faire de mauvaises rencontres, soit avec les meutes de chiens errants, des sangliers ou encore des délinquants, prend une allure phobique. Les résidants de Saharidj s'imposent donc à eux-mêmes un « couvre feu » permanent. Cependant, une opération de réfection de l'éclairage public avait été initiée l'été dernier au niveau des différents quartiers de la localité. Un projet n'ayant, visiblement rien apporté, puisque la ville demeure plongée dans le noir. Ce projet a englouti une enveloppe financière de 400 millions de centimes.